Seine-et-Marne : 7 ans de prison pour avoir poignardé son conjoint

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La cour d’assises n’a pas reconnu la légitime défense à cette femme de 41 ans accusée de violences volontaires ayant entraîné la mort de son compagnon. Elle assure avoir voulu défendre sa fille.

Y a-t-il eu légitime défense ? La cour d’assises de Seine-et-Marne. a répondu par la négative à cette question, ce mercredi soir. Elle a condamné Adriana, une Brésilienne de 41 ans, à 7 ans de prison. Elle l’a reconnue coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort de son conjoint, Paulo, sans intention de la donner.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 novembre 2015, à Ozoir-la-Ferrière. Le couple se dispute. La fille aînée de la femme, née d’une autre union, s’interpose. Son beau-père s’en prend alors à elle. L’accusée lui donne deux coups de couteau, dont le second lui sera fatal.

«Je ne l’ai pas fait exprès»

« Je ne l’ai pas fait exprès. J’ai paniqué, j’ai vu mon enfant en danger », s’est une nouvelle fois justifiée l’accusée, ce mercredi matin.

L’après-midi, l’avocat général a pourtant requis « une peine qui ne saurait être inférieure à 8 à 10 ans de réclusion », en réfutant la thèse de la légitime défense, telle qu’elle est définie par l’article 122.5du Code pénal.

Comme les jurés, il a considéré la réaction de l’accusée « disproportionnée ». S’il convient que la victime, ivre le soir du drame, a « sans doute attrapé sa belle-fille par les cheveux et l’a secouée », le magistrat estime que cette « violence volontaire » ne justifie pas que la mère assène deux coups de couteau à son conjoint.

« Ce soir-là, peut-être n’y avait-il pas seulement de la peur, mais aussi de la rancœur liée à un sentiment d’humiliation », avance l’avocat général.

Le couple était en conflit

« J’ai bien ressenti qu’il y avait des conflits, que Monsieur a pu être violent verbalement, surtout quand il buvait, que Madame a vécu des moments difficiles, mais il reste des questions sur les choix qu’elle a pu faire », s’est pour sa part interrogée Me Saïda Benouari, représentant la petite fille du couple.

Me Quentin Dekimpe estime en revanche que « tous les éléments sont réunis » pour plaider la légitime défense. « Quand on attrape une personne par les cheveux, qu’on la balade et qu’on la frappe, c’est une atteinte justifiée », souligne l’avocat de la défense, en citant l’article 122.5.

« La simultanéité est là puisque les coups de couteau sont donnés alors que l’agression est en cours. Et la proportion doit s’apprécier au niveau de l’atteinte, pas des conséquences. »

Et le conseil d’Adriana de rappeler que Paulo a continué à agripper sa belle-fille, après le premier coup de couteau, qu’il s’est relevé après le second, puis est sorti alors que les deux femmes s’enfuyaient, avant de s’effondrer.

LP

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