sauver le pays » – JeuneAfrique.com

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L’ancien Premier ministre a lancé sa campagne pour la présidentielle du 12 décembre dans un climat politique délétère. Son idée-force : éradiquer les vestiges de l’ancien régime et instaurer un État de droit. Interview exclusive.


Quand il nous reçoit, ce 19 novembre au soir, dans la villa mauresque qui lui sert de QG sur les hauteurs d’Alger, Ali Benflis en est à son troisième jour de campagne pour la présidentielle du 12 décembre. Le premier meeting du candidat, à Tlemcen, dans l’ouest du pays, a donné le ton : la réunion a été chahutée, des manifestants criant leur rejet d’un scrutin jugé inique. Plusieurs ont été arrêtés. Jugement express pour quatre d’entre eux, condamnés à dix-huit mois de prison ferme.

L’ancien chef du gouvernement ne cache pas son embarras. « Je n’ai pas porté plainte contre ces manifestants, je n’ai appris ce qu’il s’était passé que plus tard, plaide-t-il. Je le regrette et tiens à redire mon respect pour ceux qui contestent ou boycottent cette élection. »

Défiance, marches hebdomadaires pour exiger la fin du système, désintérêt de l’opinion pour le vote, répression et arrestations des opposants au scrutin, boycott par les partis de l’opposition… Le climat politique est pour le moins délétère. La présidentielle imposée par le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, comme unique solution pour sortir de la crise ne ressemble à nul autre rendez-vous depuis la révolte d’octobre 1988. Neuf mois après le début de la révolution, qui a provoqué la chute du président Bouteflika, le pays est dans l’impasse.

Deux fois candidat à la présidentielle, en 2004 et en 2014, Ali Benflis, 75 ans, estime que ce scrutin demeure la solution la moins coûteuse pour l’Algérie. Et s’en explique.

Jeune Afrique : Pourquoi êtes-vous candidat à la présidentielle du 12 décembre ?

Ali Benflis : Il y a des décisions que des circonstances exceptionnelles imposent et qu’il faut savoir assumer. Après plus de neuf mois de crise politique, l’Algérie est entrée dans la zone de tous les dangers. Il faut l’en sortir coûte que coûte.

Le régime dont notre peuple ne veut plus n’a pas encore été mis hors d’état de nuire. Il s’agit donc de lui faire barrage

De toutes les options envisageables, la tenue d’une présidentielle est la voie la moins hasardeuse, la moins longue et la moins éprouvante. Contrairement à ce que certains prétendent, la présidentielle n’empêche pas la transformation de l’État national en République citoyenne et en État de droit. Le régime dont notre peuple ne veut plus n’a pas encore été mis hors d’état de nuire. Il s’agit donc de lui faire barrage.



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JeuneAfrique

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