sans Boris Johnson, la stratégie de sortie du confinement du Royaume-Uni est dans les limbes

0
93

[ad_1]

Fresque murale, à Londres, le 21 avril.
Fresque murale, à Londres, le 21 avril. HENRY NICHOLLS / REUTERS

Va-t-il falloir attendre le retour aux affaires de Boris Johnson, toujours convalescent du Covid-19, pour que le gouvernement britannique rende enfin publique sa stratégie de sortie du confinement ou, à tout le moins, quelques pistes ? Médias, scientifiques et responsables politiques se font pressants alors que l’impact de la pandémie sur le Royaume-Uni s’annonce brutal, avec une chute redoutée de 35 % du produit intérieur brut au deuxième trimestre.

Le confinement n’a été mis en place que le 23 mars. Un retard largement reproché à M. Johnson, qui se vantait encore de « serrer les mains continuellement » le 3 mars. Mais après avoir été l’un des plus laxistes d’Europe, le gouvernement britannique campe désormais sur l’une des positions les plus prudentes du continent. Le 16 avril, Dominic Raab, premier secrétaire d’Etat et premier ministre délégué en attendant que « BoJo » rentre de Chequers – sa résidence secondaire officielle au nord-ouest de Londres, où il se repose après avoir passé trois jours en soins intensifs –, a annoncé une prolongation du confinement jusqu’« au moins le 7 mai », sans aucune perspective datée pour l’après.

« Approche prudente »

Seule précision : il sera temps d’en parler plus précisément, a expliqué M. Raab, quand le pays aura rempli cinq conditions : que le NHS (le système hospitalier britannique) ne soit pas débordé par les malades graves, que le nombre de décès baisse de manière prolongée, que des données fiables soient disponibles prouvant que la propagation du virus ralentit, que l’approvisionnement en tests et équipements de protection soit assuré et, enfin, qu’il n’y ait pas de risque d’une « deuxième vague » épidémique. Rendre public un agenda de déconfinement avant cela serait « irresponsable » a ajouté M. Raab.

La prudence n’a pas varié ces derniers jours, même si le nombre de décès quotidiens a légèrement fléchi le week-end dernier. Il est reparti à la hausse, mardi 21 avril, avec 828 morts, portant le total des victimes de la pandémie à 17 337, rien que dans les hôpitaux.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Parlement du Royaume-Uni, l’un des plus anciens du monde, passe à la visioconférence

Après avoir frôlé le pire et passé trois nuits en soins intensifs début avril, Boris Johnson « a une approche prudente concernant la levée du confinement. Sa grande préoccupation concerne le risque d’une deuxième vague épidémique, qui pourrait être de nouveau très dommageable pour l’économie et faire perdre de nombreuses vies », a souligné le porte-parole de Downing Street, lundi 20 avril. Cité par le Times mardi, un député conservateur suggère que la maladie du premier ministre « l’a vraiment impressionné. Se retrouver ainsi à terre l’a marqué. Il est devenu très hésitant ».

Il vous reste 62.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: