Sans accord avec l’UE et en plein Covid-19, les Britanniques s’inquiètent d’un possible « Brovid »

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Un homme portant un masque aux couleurs de l’Union Flag à Silverstone, Angleterre, le 8 août.

Les Britanniques adorent forger de nouvelles expressions : après le fameux Brexit, ils ont récemment testé le « Megxit » (quand le prince Harry et son épouse Meghan ont annoncé renoncer à leur rôle dans la famille royale), testé le « Scexit » (une éventuelle indépendance de l’Ecosse) et certains évoquent désormais en frissonnant un possible « Brovid », contraction de Brexit et de Covid-19. Au-delà du jeu sur les mots, la perspective d’une conjonction temporelle désastreuse – une deuxième vague épidémique à la fin de cette année couplée à une absence d’accord commercial avec l’Union européenne (UE) – ne semble plus complètement chimérique.

Côté épidémique, dans le pays le plus affecté d’Europe par la première vague (au moins 42 000 décès directement liés au Covid), les taux d’infection remontent doucement (1 108 nouvelles infections en vingt-quatre heures samedi 29 août), mais pas les hospitalisations ni le nombre de morts : impossible de dire si le Royaume-Uni accuse un retard de deux ou de trois semaines par rapport à la France – où le nombre de cas est reparti très franchement à la hausse – ou s’il va parvenir à éviter une deuxième vague, alors que les écoles rouvrent enfin, après cinq mois de fermeture. Un document circulant à Downing Street et cité par les médias britanniques évalue à 77 000 le nombre de décès qu’une deuxième vague entraînerait.

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Pour l’heure, les principaux garde-fous mis en place par le gouvernement Johnson n’ont pas fait preuve de leur totale efficacité : les quarantaines à respecter quand on arrive sur le territoire national en provenance de France, de Belgique ou des Pays Bas, sont loin d’être toutes contrôlées. Quant à l’application « Test & Trace » permettant d’identifier et d’isoler les clusters, elle ne donne que de piètres résultats : selon le Guardian, la plate-forme n’est jusqu’à présent parvenue à joindre que 54 % des personnes qui, dans les vingt localités les plus infectées d’Angleterre ont été en contact rapproché avec une personne testée positive, alors qu’il faudrait parvenir à un taux de 80 % de personnes contactées en moins de quarante-huit heures pour éviter la propagation de l’épidémie.

« Je suis déçu et préoccupé »

Quant aux négociations d’un accord « post-Brexit » avec l’UE, elles n’ont pas avancé d’un pouce durant l’été bien qu’en juin Boris Johnson ait réclamé une accélération des discussions, et prétendu qu’elles pourraient être bouclées d’« ici à fin juillet ». Les Européens continuent d’exiger, pour prix d’un accès maintenu, sans taxes, à leur marché intérieur, un alignement réglementaire des Britanniques, notamment dans le domaine des aides d’Etat. Ces derniers refusent toujours, au nom de leur « souveraineté » retrouvée.

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