Sandhya Ravishankar, la journaliste contre l’industrie du sable

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Chennai, envoyé spécial

Par Publié aujourd’hui à 11h41

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Sandhya Ravishankar, journaliste indienne de 35 ans à Chennai, la capitale de l’Etat indien du Tamil Nadu, était reporter sur la chaîne d’information continue en anglais Times Now, diffusée dans tout l’Inde, quand elle a fait en 2013 ses premiers reportages sur les dégâts de l’exploitation minière au Tamil Nadu, alors quasiment inconnue.

Devenue journaliste free-lance en 2015, elle a publié une nouvelle enquête dans le quotidien Economic Times, qui lui a valu deux plaintes en diffamation, toujours en cours d’instruction, de la part de la société minière, V. V. Mineral. Le groupe minier n’a eu de cesse de faire courir des rumeurs sur elle, l’a accusé d’avoir reçu de l’argent d’une société rivale. Aux questions de l’équipe de Forbidden Stories, le porte-parole du groupe a continué à dénigrer la journaliste, et a attribué son obstination à enquêter sur V. V. Mineral parce que son mari, lui aussi journaliste, n’aurait pas été employé par une chaîne de télévision locale dudit groupe. En réalité, l’époux de Sandhya Ravishankar s’est bien fait approcher par un intermédiaire de V. V. Mineral qui lui a proposé d’être consultant – mais il a toujours refusé, en raison des enquêtes de son épouse.

Sandhya Ravishankar a publié en 2017 une série d’articles sur le site d’investigation indien The Wire. Les réseaux sociaux ne l’ont pas ménagé, et fait courir mille des rumeurs à son sujet. Son numéro de portable a été diffusé sur Facebook et twitter, elle a reçu des menaces de mort au téléphone, qu’elle a enregistré pour porter plainte. En vain, en dehors d’un gendarme placé quelques mois devant chez elle. La journaliste a créé en 2016 son propre média, The Lede, un site anglophone qui se veut « indépendant, non partisan, centré sur le journalisme d’investigation et le reportage ». Elle ne se considère pas comme une militante anti-industrie minière – et encore moins l’ennemie d’une société en particulier. « Ça m’est égal de savoir qui est impliqué, que ça soit S. Vaikundarajan, le patron de V. V. Mineral, ou un autre, dit-elle. Je ne m’intéresse qu’au fait que de l’extraction de sable s’est déroulé illégalement, et à grande échelle. Et que les caisses du pays se vident car des ressources naturelles précieuses ont été exportées clandestinement sans que quiconque ne se pose la moindre question ».

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