sabordage imminent à 14 milles nautiques au large de la côte est

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  • Des écologistes obtiennent que cette opération MV Wakashio soit « recorded on camera » pour évaluer les conséquences
  • SMIT Salvage se prépare à pomper les 90 tonnes de fioul et de lubrifiant sur la poupe du vraquier à partir de demain

Le sabordage du MV Wakashio au large de la côte est de Maurice devait être entamé en ce début d’après-midi. C’est ce qu’indiquaient les derniers éléments d’information disponibles dans la matinée, la position et les conditions de cette opération étant conformes à l’avis des experts français dépêchés à Maurice à cet effet. Cette étape délicate est suivie de très près, non seulement à Maurice, mais aussi par les observateurs environnementaux du monde, dont Greenpeace, qui proteste contre les risques à l’environnement marin, notamment sur la route de la baleine dans cette région de l’océan Indien. D’ailleurs, suite à une demande des écologistes et militants de la protection de l’environnement, les étapes cruciales de cette mission seront « recorded on camera » pour les besoins des explications éventuelles, étant donné les ramifications géopolitiques de ce dossier, et pour une évaluation des conséquences sur l’environnement marin.

En effet, le National Crisis Committee Wakashio a validé hier les recommandations du comité technique présidé par le directeur de la Shipping Division, Alain Donat, en ce qui concerne notamment la position de sabordage, ayant pris en compte les points de vue des experts en la matière et ceux des différentes Ong présentes dans le comité de crise, y compris les observateurs des Marine Mammal Observers et la Marine Mega Fauna Conservation. L’opération devra se dérouler dans les prochaines 24 heures à 14 milles nautique au large de la côte est de Maurice.

L’élaboration du plan de sabordage a tenu en compte les conditions dans lesquelles l’exercice de sabordage aura lieu, soit afin de ne causer aucune pollution en mer ou encore de s’assurer que la position de ce sabordage du vraquier nippon n’interfère aucunement avec la route maritime dans cette partie de l’océan. Le moment approprié pour cet exercice sera décidé par le Chief Salvage Master en fonction des conditions de la mer.

Ce matin encore, les responsables de l’opération affirmaient au Mauricien que le navire avait déjà atteint les limites des 14 milles nautiques de la côte est. « This flooding and scuttling operation is not as if you were pressing a button. The flooding will be gradual and may take as long as 24 hours for the wreckage to reach the 2000 metres depth as recommended », laissait-on entendre dans les milieux officiels. Les trois experts font partie du voyage du MV Wakahsio, de même que des représentants des Marine Mammal Observers.

Avec le “Sinking” de la proue du MV Wakashio bouclé dans une question d’heures, la prochaine étape de la Salvage Operation se présente sous la forme du démantèlement de l’autre partie du vraquier, encore sur les récifs, à quelques encablures du rivage de Pointe-D’Esny. La Salvage Team de SMIT Salvage prévoit de reprendre le pompage de l’huile de lubrification restante dans la section arrière du MV Wakashio à partir de demain, dépendant toutefois des conditions de la mer. La compagnie Brand Marine Consultants a été mandatée par l’assureur du navire nippon, P&I Club, pour lancer un appel d’offres international afin de s’assurer les services d’un entrepreneur chargé de retirer l’épave du récif. Mais des spécialistes avancent que le démantèlement de cette partie de l’épave pourrait s’échelonner sur plusieurs mois.

Entre-temps, le National Crisis Committee a arrêté une série de mesures, vu les risques que représentent les 90 tonnes de fioul et lubrifiant encore à bord. Parmi elles, l’on note :
– le renforcement du déploiement des barrages flottants et le placement de 200 mètres de barrages absorbants sur le rivage près de l’hôtel Preskil, et une surveillance systématique des patrouilles de la National Coast Guard dans la zone sinistrée;
– la mise en opération des bateaux écrémeurs pour éponger toute nappe de pétrole dans la lagune; et
– l’utilisation de 10 000 tampons absorbants reçus de l’Inde pour le nettoyage du littoral, avec en complément des coussins absorbants supplémentaires, attendus de la part des autorités japonaises.

En parallèle, des enquêtes sont régulièrement menées pour assurer le suivi de la qualité de l’air dans les écoles et les zones résidentielles, de la qualité des eaux côtières et de l’écosystème côtier. Les autorités annoncent également qu’une équipe a été mise en place pour réaliser un « long term reef impact assessment » alors qu’une évaluation des incidences environnementales et socio-économiques sera confiée à une équipe pluridisciplinaire d’experts locaux et internationaux.



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Le Mauricien

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