Rivière-Noire: Cinq battantes bien actives au Centre pour femmes

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Marie Arlette Labonne (au centre) est encadrée par Marie-Ange Rabaud, Virginie Kongkitwah, Michaela Pattee Bonev et Rose-Marie L’Intelligent.

Marie Arlette Labonne (au centre) est encadrée par Marie-Ange Rabaud, Virginie Kongkitwah, Michaela Pattee Bonev et Rose-Marie L’Intelligent.

Durant 14 ans d’existence, le centre pour femmes de La Preneuse a beaucoup contribué au progrès des femmes de la région de l’Ouest. Aujourd’hui encore, cinq y ont trouvé place pour travailler. Notre équipe est allée à leur rencontre.

C’est une équipe dynamique. Marie-Arlette Labonne, directrice du centre pour femmes de La Preneuse, a sous sa tutelle quatre femmes solides. Âgée de 55 ans, la directrice gère non seulement le lieu mais aussi une tabagie qui s’y trouve. Mais avant d’officier comme directrice, elle a été pendant 12 ans agent de sécurité chez Brinks avant de quitter ce travail pour bosser dans un magasin. À la fin, elle a trouvé sa place dans le centre.

«Certes, je suis la directrice du centre mais c’est à titre bénévole. Je gagne ma vie uniquement à travers la tabagie. Ce centre est ma seconde maison. J’ai été conseillère du village de Rivière-Noire en 1997. C’est là que j’ai décidé d’aider les femmes de la région afin qu’elles progressent dans leur vie respective.»

Elle a ainsi trouvé qu’il fallait absolument que les femmes aient un endroit pour suivre des cours et participer à des activités. C’est ainsi qu’en 2005, le centre pour femmes voit le jour grâce au conseil du district de Rivière-Noire.

«Je suis personnellement témoin du progrès que les femmes ont accompli depuis 2005. Je fais de mon mieux pour que celles de Rivière-Noire puissent participer à plusieurs formations et suivre des causeries. L’essentiel c’est qu’au final elles atteignent leur objectif… » «Monn anvi trouv ban madam rivier nwar debout lor zot lipié», affirme Marie-Arlette Labonne. D’ailleurs, ajoute-t-elle, le lieu organise une vente à chaque premier samedi du mois afin que les femmes entrepreneurs aient l’opportunité de vendre leurs produits.

Apprentissage

La vie n’a pas fait de cadeau à Marie-Ange Rabaud, 49 ans. «À l’âge de 9 ans, j’ai dû arrêter l’école pour m’occuper de ma petite sœur après le décès de ma mère. Par la suite, j’ai commencé à travailler comme bonne à tout faire chez des gens», explique-t-elle.

Ensuite, Marie-Ange a cru qu’un mariage serait comme une évasion pour elle. Mais elle a eu tort, élevant ses trois enfants et un mari. Aujourd’hui, après le décès de son époux suite à un cancer du pancréas et du colon, elle travaille très dur pour nourrir sa famille.

Elle fait valoir que si elle peut travailler à son propre compte aujourd’hui, c’est grâce au centre pour femmes, où elle a eu enfin la chance de suivre un cours de blanchisserie offert par le ministère de l’Égalité du genre en 2017. Après deux ans d’apprentissage, Marie-Ange Rabaud est maintenant une blanchisseuse certifiée. Par ailleurs, elle a eu un coin pour exercer son métier au centre même.

Toutefois, si la vie n’a pas était tendre envers elle, Marie-Ange confie que ses copines l’ont beaucoup soutenue à des moments de désespoir. Sa camarade, Rose-Marie L’intelligent, 43 ans, l’aide dans son travail. «Nou bann fam solid. Noun konn leo ek le ba, mé nou finn sirmont tousa», soutient-elle.

À deux, elles ont surmonté des épreuves difficiles ayant perdu leur conjoint à cause du cancer. Et même si Rose-Marie L’Intelligent est quotidiennement engagée dans l’élevage d’animaux comme les poules, elle trouve toujours du temps pour venir aider sa copine au centre. Les deux font la lessive et le repassage pour des gens de la localité et des régions avoisinantes à un prix abordable. Pour sa part, Marie-Ange Rabaud fait du marketing pour les œufs que met en vente sa meilleure amie.

En dansant

Qui dit femmes, dit beauté. Michaela Pattee Bonev ne dira pas le contraire. Âgée de 28 ans, cette dernière est coiffeuse, esthéticienne dermographe et technicienne d’onglerie. Bien qu’elle ait démarré sa carrière en tant que coiffeuse à 16 ans, elle a visé plus loin dans ce domaine. Elle ira même exercer comme assistante dans un cabinet par amour pour la coiffure.

Elle ajoute également qu’elle a fait des études en dermographie en Bulgarie et en France. Le dermographisme est une étonnante maladie dermatologique (touchant 5 % de la population, et principalement les jeunes adultes) qui ressemble à s’y méprendre à de l’urticaire ou à une réaction allergique.

«Mon but c’est de rendre les femmes plus belles et confiantes. Cela me fait tellement plaisir d’avoir eu cet emplacement. Je me suis fait beaucoup d’amis et je peux dire que les femmes qui fréquentent ce centre n’ont rien d’ordinaire. Elles sont magnifiques… raison de plus d’être à leur côté», fait valoir Michaela Pattee Bonev.

Outre se faire belle, il faut également trouver un moyen de rester en forme. C’est là que nous faisons appel à Virginie Kongkitwah, 26 ans, instructrice de zumba. Cette dernière est catégorique, elle vit pour la danse et ses deux enfants.

«La danse c’est mon second coup de cœur. Après mon accouchement, j’ai voulu continuer le zumba et je me suis retrouvée au centre. Ça fait trois ans que je suis ici et je peux vous garantir que ces femmes de l’Ouest ne sont pas ici pour la rigolade. C’est du sérieux entre elles et le zumba», affirme Virginie Kongkitwah.


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Lexpress

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