Réunie en congrès, l’extrême droite allemande affiche ses ambitions

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Tino Chrupalla et Alexander Gauland lors du congrès du parti d’extrême droite AfD à Brunswick (Allemagne), le 1er décembre.
Tino Chrupalla et Alexander Gauland lors du congrès du parti d’extrême droite AfD à Brunswick (Allemagne), le 1er décembre. RONNY HARTMANN / AFP

C’est devenu une habitude : chaque fois que le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) se réunit en congrès pour élire une nouvelle direction, c’est son courant le plus radical qui gagne en influence.

Cela avait été le cas à Essen, en 2015, puis à Hanovre, en 2017. Le même scénario s’est répété, samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, à Brunswick (Basse-Saxe), où la formation tenait son dixième congrès depuis sa création, en 2013.

Agé de 78 ans, Alexander Gauland, l’un des deux coprésidents du parti, n’était pas candidat à sa succession. Elu président d’honneur, il a laissé la place à un peintre en bâtiment de 44 ans, Tino Chrupalla, député de Görlitz (Saxe) depuis 2017.

Soutenu par Björn Höcke, le leader de l’aile radicale de l’AfD, M. Chrupalla n’a jamais cherché à se faire passer pour un modéré. Le 8 novembre, à la veille du 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, il avait accusé la chancelière Angela Merkel, à la tribune du Bundestag, d’appliquer les « stratégies de domination et de destruction » de la FDJ, l’organisation des jeunesses communistes de l’ex-Allemagne de l’Est. En mars 2018, il n’avait pas hésité à parler d’« Umvolkung » (« remplacement ethnique »), un terme emprunté au vocabulaire nazi, pour dénoncer l’immigration musulmane.

Ne pas rester dans l’opposition

Aux côtés de M. Chrupalla, d’autres figures de l’aile droite de l’AfD ont rejoint l’équipe dirigeante. A l’instar du député de Thuringe Stephan Brandner, récemment destitué de la présidence de la commission de la justice du Bundestag après un tweet à connotation antisémite. D’Andreas Kalbitz, patron de la fédération du Brandebourg, dont le Spiegel a révélé la présence à un défilé de néonazis à Athènes, en 2007. Du député bavarois Stephan Protschka, dont on a appris, il y a peu, qu’il avait participé au financement d’une stèle, en Pologne, en mémoire de soldats du IIIReich. Ou encore de Joachim Paul, membre du Parlement régional de Rhénanie-Palatinat, mis en cause pour avoir collaboré à une publication proche du parti néonazi NPD.

Après les succès de l’AfD aux élections régionales qui ont eu lieu, ces dernières semaines, en Saxe (27,5 % des voix), dans le Brandebourg (23,5 %) et en Thuringe (23,4 %), ces différentes nominations étaient attendues. Dans ces trois Länder de l’ancienne Allemagne de l’Est, ce sont en effet des représentants de l’aile radicale de la formation d’extrême droite qui sont aux commandes. Que ce courant soit désormais mieux représenté au sein des instances nationales de l’AfD n’a donc rien de surprenant.

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