retour sur une tuerie de masse dans le sud du pays

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Depuis le 5 décembre, Internet est enfin rétabli partout en Iran après un « black-out » total lors du mouvement de contestation déclenché après l’annonce du 14 novembre de la hausse des prix de l’essence. Avec le retour du pays en ligne, de nouveaux détails émergent sur un épisode particulièrement sanglant de la répression menée par les autorités de République islamique. Un véritable massacre aurait ainsi eu lieu à Mahshahr, dans la région du Khuzestan (sud-ouest), l’une des dernières à avoir été reconnectée au réseau. Ainsi, le 19 novembre, des dizaines de manifestants ont été abattus en marge d’accrochages violents entre contestataires et gardiens de la révolution, l’épine dorsale sécuritaire du régime.

Une source locale a indiqué au Monde avoir eu connaissance de la mort d’au moins trente personnes, tuées au même endroit. Rapportant le même évènement, le New York Times a fait état d’un bilan de 40 à 100 morts. Des vidéos filmées lors des affrontements et publiées sur Internet depuis révèlent la présence dans la région d’un lourd dispositif déployé par les gardiens : pick-up équipés de mitrailleuses et, pour la première fois depuis la guerre Iran-Irak (1980-1988), des chars patrouillant dans la ville tandis que des tirs nourris se font entendre.

« Tout a commencé lorsque nous avons bloqué les axes routiers menant à la ville de Mahshahr à partir le 15 novembre, a indiqué au Monde un manifestant présent sur les lieux. Notre but était de bloquer les activités du complexe pétrochimique du port Imam-Khomeini. Nous cherchions à ce que notre voix soit entendue par Téhéran. Le complexe embauche des gens d’ailleurs, jamais des gens d’ici. »

Gardiens de la révolution

C’est d’abord les forces de l’ordre régulières qui interviennent. La police tire en l’air ou au moyen de balles en caoutchouc contre des manifestants dont certains portent des armes et commencent selon des témoins à en faire usage. Dans cette région, foyer de la minorité arabe, la détention d’armes à feu est courante.

Les gardiens de la révolution sont alors envoyés sur place et si le flou persiste quant au déclenchement des accrochages, le fait est que des manifestants non armés ont été abattus. Selon le New York Times et le journaliste iranien en exil Shahed Alavi, les gardiens de la révolution auraient été les premiers à ouvrir le feu, sans sommation. Mais la chaîne BBC Persian, citant une habitante, soutient qu’une balle avait été tirée depuis une zone marécageuse de Shahrak-e Shahid Chamran vers les gardiens de la révolution, touchant l’un d’eux.

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