Retour sur l’archipel: le projet de voyage aux Chagos relancé

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Pravind Jugnauth et Olivier Bancoult, ici lors d’une précédente rencontre, ont eu une réunion, lundi, au cours de laquelle il a été question d’affréter un bateau pour l’archipel.

Pravind Jugnauth et Olivier Bancoult, ici lors d’une précédente rencontre, ont eu une réunion, lundi, au cours de laquelle il a été question d’affréter un bateau pour l’archipel.

La toute dernière prise de contact entre le représentant du Groupe Réfugiés Chagos (GRC), Olivier Bancoult, et le Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur les Chagos a eu lieu lundi. Soit à quatre jours de l’expiration du délai de six mois accordé aux Britanniques pour qu’ils se retirent de l’administration de l’archipel des Chagos, suivant l’avis consultatif émis par la Cour internationale de justice, le 22 mai. Lors de cette rencontre, il a été question de la reprise des démarches pour qu’un bateau vers les Chagos soit affrété par l’État mauricien. Pourparlers qui avaient été suspendus durant la campagne électorale à la demande du chef du gouvernement.

Pravind Jugnauth avait promis, en juillet, de faire partir un bateau de Port-Louis à Diego Garcia sans passer par les Anglais pour une demande d’autorisation d’accoster. Projet qui avait été mis en pause durant la campagne électorale. Lundi, à la reprise officielle des pourparlers, il a été question d’un voyage réalisable au début de 2020. Olivier Bancoult, dirigeant du GRC, explique que son mouvement se prépare déjà pour ce voyage.

«Le projet n’a nullement été abandonné. Le Premier ministre nous avait demandé d’attendre la fin des élections parce que certaines personnes auraient probablement parlé de bribe électoral. Nous avons été d’accord. Mais depuis le début, nous avons posé certaines conditions non-négociables», explique Olivier Bancoult. Premièrement, pour le dirigeant du GRC, le bateau qui se rendra aux Chagos doit transporter des Chagossiens majoritairement. Ensuite, ces derniers doivent se rendre sur ces trois îles : Peros Banhos, Salomon et Diego Garcia pour passer le temps qu’il faudra «afin d’honorer la mémoire des parents enterrés sur ces trois îles».

Olivier Bancoult est aussi revenu sur le récent voyage organisé par les Britanniques aux Chagos. «Beaucoup de Chagossiens n’étaient pas satisfaits de la manière dont s’est déroulé ce voyage. Mais nous n’allons pas faire de sortie contre les Chagossiens. Je leur demande de ne pas se laisser utiliser par les Anglais.» (Voir encadré) En ce moment, le gouvernement rechercherait toujours un moyen de transport pour ce voyage. Il s’agirait d’un navire pouvant accommoder un grand nombre de personnes tout en garantissant une sécurité maximale. L’aide indienne aurait-elle été sollicitée ? Pour l’heure, aucune confirmation n’a été obtenue.

Comment décider quels Chagossiens seront de la partie ? «Nous n’écarterons personne. Mais nous ne pourrons évidemment pas embarquer toute la communauté chagossienne du premier coup. Nous avons pour habitude d’essayer de prendre un membre de chaque famille lorsque nous devons composer un groupe. Nous ne savons pas si nous maintiendrons cette formule mais nous donnerons définitivement une priorité aux personnes âgées», ajoute Olivier Bancoult.

Après Maurice, le Royaume-Uni en campagne électorale

Le 12 décembre. C’est la date fixée pour des élections générales au Royaume-Uni. Ainsi, tous les dossiers, y compris celui des Chagos, ont été mis en veilleuse du côté des Britanniques, jusqu’à la composition du nouveau gouvernement. Une pétition avait ainsi été lancée sur le site du gouvernement britannique afin de demander le retour de l’archipel des Chagos à Maurice. Elle a aussi été gelée jusqu’à la fin des législatives.

Marcel Médor nous a raconté son voyage avec les britanniques

Dans nos colonnes, samedi dernier, Marcel Médor avait partagé son expérience des Chagos, de «so lakaz mama». À 74 ans, l’habitant de cité Débarcadère à Pointe-aux-Sables, dit avoir ressenti une vive émotion en posant les pieds sur son «paradis perdu».

Un voyage d’état aux Chagos, Lalit y a pensé depuis 2010…

La décision du chef du gouvernement d’affréter un bateau pour les Chagos est bien une première. Mais avant lui, le parti politique Lalit en avait eu l’idée et l’avait surtout formulée en 2010 lors d’une conférence internationale sur les Chagos. La résolution adoptée à l’époque était de faire pression sur le gouvernement afin qu’une visite officielle de l’État mauricien soit organisée dans l’archipel des Chagos. L’idée était d’affréter le «Trochetia» pour aller à Diego Garcia avec, à son bord, le président de la République, le Premier ministre et le leader de l’opposition. Contactée, Rajini Lallah de Lalit nous explique qu’à plusieurs reprises, Lalit a adressé des correspondances au bureau du Premier ministre qui a vu, durant ces neuf dernières années, défiler plusieurs Premiers ministres. Ont-ils été embarqués dans le prochain projet du gouvernement ? «Non, nous n’avons pas été consultés mais nous avons bien parlé du projet “A Ship to the Chagos” depuis longtemps.»


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