réouverture de l’enquête visant le premier ministre tchèque

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Le procureur général tchèque a annoncé mercredi 4 décembre la réouverture de l’enquête sur la fraude aux subventions européennes visant le premier ministre Andrej Babis. Les investigations avaient été closes une première fois en septembre.

M. Babis, 65 ans, quatrième sur la liste des Tchèques les plus riches établie par le magazine Forbes, est soupçonné d’avoir profité des fonds européens destinés aux PME pour créer son complexe hôtelier et agricole Nid de Cigogne, près de Prague en 2007, quatre ans avant son entrée en politique.

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La police estime que M. Babis n’a séparé que provisoirement cette ferme de son groupe Agrofert pour bénéficier de ces subventions. L’intéressé a démenti tout abus en la matière.

Le parquet de Prague a lavé M. Babis et des membres de sa famille de tout soupçon en septembre, estimant que leur ferme répondait à la définition d’une PME. Selon le procureur général Pavel Zeman, « il y a eu des faiblesses dans l’évaluation de l’acte et aussi dans son évaluation juridique ».

M. Zeman a précisé que l’enquête ne portait désormais que sur M. Babis et son assistante, Jana Mayerova, tandis que sa famille, y compris sa femme, était mise hors de cause. « Je suis très heureux et soulagé de voir que les poursuites contre ma famille, ma femme et ma fille cessent pour de bon », a dit M. Babis au journal DNES, qui appartient à Agrofert.

Les Tchèques dans la rue

La décision du procureur suit de vingt-quatre heures la publication par des médias tchèques d’extraits d’un rapport d’audit demandé par la Commission européenne, selon lequel, avec sa double casquette d’homme politique et d’homme d’affaires, M. Babis se trouve en situation de conflit d’intérêts.

Ce rapport suggère aussi qu’Agrofert devrait rembourser à l’UE environ 450 millions de couronnes, soit 17,6 millions d’euros. « Il n’est pas vrai que cet argent sera remboursé. Il n’y a pas la moindre raison pour le faire », a déclaré M. Babis aux parlementaires mercredi. Il souligne qu’Agrofert est désormais confié à deux fonds fiduciaires, conformément à la loi tchèque sur le conflit d’intérêts.

Les auditeurs ont constaté que M. Babis restait propriétaire d’Agrofert et, depuis février 2017, des fonds fiduciaires qui le contrôlent.

Les Tchèques ont manifesté en masse à deux reprises cette année pour réclamer la démission de leur premier ministre. Ce dernier est à la tête d’un gouvernement minoritaire formé par son mouvement populiste, ANO, et les sociaux-démocrates, avec le soutien extérieur des communistes.

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