Relation future avec l’Union européenne : négociation éclair en perspective

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Londres, le 19 décembre 2019.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Londres, le 19 décembre 2019. UK PARLIAMENT/JESSICA TAYLOR / via REUTERS

Les Européens avaient de quoi être soulagés, au soir du 12 décembre, quand ils ont été certains que Boris Johnson disposait désormais d’une large majorité à Westminster à l’issue des législatives. Plus de trois ans après le référendum sur le Brexit, c’est une étape importante qui allait pouvoir être franchie.

Pour autant, la suite s’annonce tout aussi compliquée. Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni ne sera officiellement plus membre de l’Union européenne (UE). Mais il sera encore contraint d’appliquer les règles communautaires, le temps que Londres et Bruxelles négocient les tenants et aboutissants de leur relation future. L’accord de divorce prévoit que cette période de transition s’achèvera au 31 décembre 2020, sauf si Boris Johnson en demande la prolongation. Ce qu’exclut le premier ministre britannique.

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Le Withdrawal Agreement Bill, le texte qui vise à mettre en place le traité de divorce dans le droit britannique, devait être examiné dès vendredi 20 décembre, pour une adoption définitive avant mi-janvier. Il exclut la possibilité d’une période de transition allant au-delà de la fin 2020. Le but pour M. Johnson est clair : il a gagné les élections générales du 12 décembre sur la promesse d’un « Get Brexit done » – « Réalisons le Brexit » –, en assurant que, le plus vite possible, le pays pourrait passer à « autre chose » ou, à tout le moins, pourrait tirer profit de la séparation d’avec l’UE. Pas question de laisser durer une situation transitoire, qui serait très vite dénoncée par les brexiters ou l’opposition travailliste comme un « faux Brexit ».

Dès lors, les Européens ont onze mois pour négocier avec Londres les termes de leur relation future. « Il s’agit de défaire quarante ans de construction en commun. En onze mois », a jugé Thierry Breton, commissaire au marché intérieur et au numérique, lors d’une rencontre avec la presse jeudi 19 décembre.

« Nous ferons notre possible »

Les négociations porteront aussi bien sur un accord commercial que sur la pêche ou sur un partenariat de sécurité au sens large. Dans la déclaration politique qui accompagne l’accord de divorce, les deux partenaires évoquent un accord de libre-échange sans droits de douane ni quotas. Ce qui, pour l’Europe, ne peut se faire sans que le Royaume-Uni s’engage à respecter des conditions de concurrence loyales, que ce soit dans le domaine social, fiscal, ou encore environnemental. « Je ne pense pas que l’on puisse avoir accès au marché unique avec des législations différentes sur le climat, l’environnement, l’économie ou le social », a martelé Emmanuel Macron, vendredi 13 décembre, à l’issue du sommet européen.

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