Regain de tensions entre la Grèce et la Turquie en Méditerranée orientale

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Le navire de recherche turc « Oruç-Reis », escorté par des bâtiments militaires, le 10 août 2020.

La Turquie a ravivé les tensions avec la Grèce en Méditerranée orientale en déployant un navire de recherche sismique escorté par des bâtiments militaires dans une zone située sur le plateau continental grec. Mardi 11 août, le navire turc Oruç-Reis, accompagné par sept frégates militaires, se trouvait à 83 kilomètres environ à l’intérieur de la zone maritime grecque, non loin de l’île de Karpathos.

En réponse, la Grèce a placé ses forces armées en état d’alerte. Des unités de la marine et de l’armée de l’air ont été déployées dans le secteur. Selon le journal grec I Kathimerini, dès que l’Oruç-Reis a pénétré sur le plateau continental grec, les Grecs ont envoyé des messages à une fréquence d’environ 15 minutes, réclamant le retrait du navire, sans succès.

Nikos Dendias, le ministre grec des affaires étrangères a appelé Ankara « à quitter sans délai le plateau continental grec (…) », assurant que son pays ne se plierait pas à la politique du « fait accompli ». Athènes a réclamé l’organisation d’une réunion d’urgence du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, « à un moment où la Turquie menace clairement la paix et la sécurité dans l’est de la Méditerranée, en Grèce et à Chypre ».

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Jugeant ces derniers développements, « extrêmement préoccupants », le porte-parole de l’Union européenne, Peter Stano Stona a rappelé mardi l’importance du dialogue entre les deux parties.

« Nous ne ferons aucune concession »

Mais la Turquie ne semble pas disposée à dialoguer. Les opérations de recherches sismiques dans un bloc territorialement disputé avec la Grèce vont se poursuivre. « Nous sommes pleinement déterminés à poursuivre nos recherches sismiques et nos efforts de forage », a déclaré mardi le ministre turc des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue azerbaïdjanais.

« Nous défendrons jusqu’au bout les droits de la Turquie et des Chypriotes turcs en Méditerranée orientale et à Chypre, et nous ne ferons aucune concession », a-t-il martelé. Selon le gouvernement turc, le navire de recherche Oruc-Reis et son escorte procéderont à des recherches du 10 au 23 août entre la Crète et Chypre ainsi qu’au large de la ville turque d’Antalya. Cette zone, située aux deux tiers dans la zone maritime grecque, est ouvertement revendiquée par Ankara.

Les autorités turques contestent notamment la délimitation des eaux territoriales grecques au sud de l’île de Kastellorizo, l’avant-poste grec le plus éloigné puisque l’île est située à 570 kilomètres de la Grèce et à 2 kilomètres seulement de la côte turque. « C’est contraire au principe de l’équité, du droit international et de la jurisprudence », a expliqué sur son compte Twitter Cagatay Erciyes, haut fonctionnaire du ministère turc des Affaires étrangères chargé des frontières maritimes et aériennes.

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