Regain de tensions entre la Chine et l’Australie

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Le premier ministre australien Scott Morrison lors d’une conférence de presse à Singapour, le 7 juin 2019.

« Pantin à la solde des Etats-Unis », « chewing-gum qui colle à la chaussure »… Ces derniers temps, la Chine n’a cessé de montrer l’estime qu’elle porte à l’Australie. Dernier épisode révélateur de la tension qui règne entre les deux pays : la condamnation à mort, le 10 juin, par un tribunal chinois, de l’Australien Karm Gilepsie, arrêté en 2013 pour trafic de drogue. La veille de cette condamnation, Pékin avait officiellement déconseillé aux jeunes Chinois de se rendre en Australie pour y poursuivre leurs études, en raison du « racisme » dont ils feraient l’objet dans ce pays. Or, l’Australie est le deuxième pays le plus prisé par les étudiants chinois, qui contribuent substantiellement aux revenus de ses universités. Le ministère du tourisme avait lancé un avertissement similaire.

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Mi-mai, la Chine avait annoncé réduire les importations de bœuf australien – 35 % des importations seraient concernées – et taxer à 80 % l’orge provenant de ce pays. Pour les observateurs, ces mesures constituent la réponse chinoise à la demande d’enquête internationale faite par l’Australie sur la gestion par Pékin de la crise du Covid-19. Une demande qui n’a pas vraiment abouti lors de l’Assemblée de l’Organisation mondiale de la santé, le 18 mai, mais qui a d’autant plus ulcéré Pékin qu’elle a été approuvée par Washington.

« Question de sécurité nationale »

Aux antipodes, on réfute que Canberra ait agi en fait et place de Washington. « Ce serait presque drôle si ce n’était dit sérieusement », explique Michael Shoebridge, expert auprès de l’Institut australien de politique stratégique. « En réalité, nous avons agi avant les Etats-Unis et dans notre intérêt national. Cela avait déjà été le cas pour la 5G ». En fait, le tournant australien vis-à-vis de la Chine date des années 2017 et 2018 avec la révélation que de riches Chinois n’hésitaient pas à financer les partis politiques australiens.

En août 2018, alors que le président américain Donald Trump multipliait les attaques contre l’équipementier chinois Huawei – soupçonné de pouvoir servir à de potentielles activités d’espionnage de Pékin –, Canberra avait exclu la firme de Shenzhen ainsi que ZTE du marché australien de la 5G. « Une question de sécurité nationale », selon le premier ministre de l’époque, Malcolm Turnbull, qui était revenu sur cet épisode dans ses Mémoires parues en avril A Bigger Picture (Hardie Grant Books, non traduit).

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