Reda Kriket condamné à vingt-quatre ans de réclusion

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« Mon intention n’était pas de tuer des gens », assurait-il encore vendredi 9 avril au matin. Reda Kriket, accusé d’avoir projeté un attentat djihadiste en France en 2016, déjoué avec la saisie, en mars de cette année-là, d’un arsenal de guerre dans un appartement de la région parisienne, a été condamné vendredi à vingt-quatre ans de réclusion criminelle.

La cour d’assises spéciale, qui a assorti cette peine d’une période de sûreté des deux tiers, n’a pas donné les motivations de sa décision. Mardi, le Parquet national antiterroriste (PNAT) avait requis à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans.

Après sept heures de délibéré, les cinq magistrats professionnels ont condamné à la même peine de vingt-quatre ans de réclusion les deux coaccusés de Reda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, présentés par l’accusation comme « le trio à la manœuvre » d’un projet d’attaque qui « s’annonçait meurtrière ». Le PNAT avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre des trois hommes. Tous trois sont restés stoïques dans leur box à l’énoncé du verdict.

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Fusils d’assaut, explosifs et billes métalliques

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, la police avait saisi dans un logement d’Argenteuil (Val-d’Oise), loué sous un faux nom depuis l’été 2015 par Reda Kriket, treize armes dont cinq fusils d’assaut, une quantité de munitions, des explosifs et des milliers de billes métalliques.

Les profils génétiques des trois principaux accusés, tous trois acquis aux « thèses djihadistes », selon l’accusation, avaient été mis en évidence dans l’appartement. Après la « retentissante » interpellation de Reda Kriket, Anis Bahri avait été arrêté à Rotterdam et Abderrahmane Ameuroud à Bruxelles.

L’enquête à tiroirs et aux ramifications européennes avait débuté en novembre 2015 avec l’interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie, selon les autorités. Les enquêteurs étaient remontés jusqu’à Anis Bahri, puis Reda Kriket, alors recherché en Belgique après une condamnation en son absence dans un dossier terroriste.

La défense a tancé jeudi les « fausses évidences » de ce dossier, insistant sur ses zones d’ombres. Cinq ans après le démantèlement de la « cellule d’Argenteuil », son éventuelle cible demeure inconnue.

Quatre autres hommes étaient aussi jugés depuis le 8 mars, accusés de soutien logistique. La cour d’assises en a acquitté deux et a ordonné leur remise en liberté. Les deux autres ont été condamnés respectivement à huit et douze ans de prison.

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Le Monde

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