« Reconstruire l’économie européenne sur une nouvelle base durable »

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Tribune. L’Union européenne (UE) a tardé à formuler une réponse adéquate à la crise du coronavirus. Heureusement, les lignes commencent à bouger. Que la réunion de l’Eurogroupe du 9 avril ait débouché sur un verre à moitié vide ou à moitié plein, on peut lui reconnaître au moins un mérite : celui d’avoir ouvert la voie au déploiement d’une pluralité d’instruments, en ligne avec des objectifs eux-mêmes multiples. Le Conseil européen du 23 avril doit absolument achever ce travail.

Les outils potentiellement puissants du mécanisme de « soutien pour atténuer les risques de chômage en cas d’urgence » (en anglais SURE, pour « support to mitigate unemployment risks in emergency »), permettront aux gouvernements nationaux d’emprunter à taux bas pour financer le surcroît temporaire de dépenses liées au chômage, et la nouvelle ligne de crédit sans conditionnalité du Mécanisme européen de stabilité (MES). À condition, toutefois, de spécifier que les maturités des emprunts seront longues – au moins 10 ans pour SURE, 20-30 ans pour le MES – et de se tenir prêts à en augmenter le volume si nécessaire.

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La ligne de crédit du MES devrait fonctionner comme une assurance inconditionnelle destinée à protéger les gouvernements nationaux du risque d’avoir à emprunter sur les marchés à des taux plus élevés et à des horizons plus courts. Tirer sur ces nouvelles lignes de crédit aidera les gouvernements à emprunter à des conditions favorables, mais au prix d’un accroissement des dettes nationales existantes.

Une forte solidarité

Par conséquent, il est nécessaire en parallèle de trouver des moyens de financer conjointement des actions prioritaires communes et de fournir un soutien aux pays les plus touchés par la crise afin qu’ils parviennent à faire redémarrer leur propre économie. La solidarité est dans l’ADN de l’UE : compte tenu de l’intensité des interdépendances, c’est aussi l’intérêt bien compris de chaque Etat membre.

Après plusieurs semaines de confinement strict, suivies de restrictions qui persisteront au moins pour le reste de l’année, les entreprises vont sortir de cette crise profondément affaiblies et surendettées. Les gouvernements nationaux ont déjà commencé à intervenir en garantissant leurs nouveaux emprunts, voire en montant au capital de certaines entreprises.

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Cependant, une action non coordonnée peut conduire à des surcapacités au niveau européen, à des dettes publiques encore plus lourdes et à des distorsions de concurrence, du fait que certains Etats membres ont une plus grande capacité à aider leurs entreprises.

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