Reconduit de justesse, Pedro Sanchez espère mettre fin à l’instabilité politique en Espagne

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Pedro Sanchez, à Madrid le 7 janvier.
Pedro Sanchez, à Madrid le 7 janvier. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Il lui aura fallu deux élections, s’allier avec son ancien adversaire, et pactiser avec une formation qui continue de revendiquer la sécession de la Catalogne, mais Pedro Sanchez y est arrivé. Mardi 7 janvier, le premier ministre socialiste a été reconduit de justesse à la tête d’un gouvernement de coalition avec la gauche radicale de Podemos.

L’investiture s’est jouée à deux voix (167 oui, 165 non, 18 abstentions). Le débat, très dur, a opposé M. Sanchez à une droite qui ne lui pardonne pas d’avoir entamé un dialogue avec les indépendantistes catalans.

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Pablo Casado, chef du Parti populaire (PP, conservateur), a de nouveau accusé le premier ministre socialiste d’être l’« homme de paille du nationalisme » et « le cheval de Troie des forces qui veulent détruite l’Espagne ». Santiago Abascal, tête de file de la formation d’extrême droite Vox, a parlé de « putschisme institutionnel ».

Pressé de faire oublier cette « ambiance toxique » le chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) avait prévu de célébrer son premier conseil des ministres, vendredi 10 janvier. Il annoncera finalement la composition de son gouvernement la semaine prochaine.

Négocier avec d’autres forces le vote des lois

Celui-ci comptera trois vice-premiers ministres : Carmen Calvo, l’actuelle numéro deux, Nadia Calviño, la ministre de l’économie, et surtout, Pablo Iglesias, le leader de Podemos qui s’occupera des dossiers sociaux et de la transition écologique.

Avec seulement 155 députés, la nouvelle coalition devra négocier d’arrache-pied avec d’autres forces le vote de toutes ses lois, en premier lieu celle des finances, son premier grand défi. Elle a aussi promis d’abroger partiellement la réforme du marché du travail, promue par les conservateurs en 2012 et accusée d’avoir fait grimper en flèche la précarité.

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Le salaire minimum sera progressivement rehaussé pour atteindre à la fin de la législature 60 % du salaire moyen. Les retraites seront de nouveau indexées sur l’inflation, ce qui n’était plus le cas depuis 2014. L’impôt sur les revenus augmentera pour les contribuables les plus riches, gagnant plus de 130 000 euros par an

Pedro Sanchez a également prévu d’abroger la loi de « sécurité citoyenne » de 2015, connue comme la « loi bâillon », qui interdit de nombreuses formes de mouvements sociaux ; faire passer une loi sur l’euthanasie « qui reconnaisse le droit à un mort digne » et promouvoir des mesures accrues contre les féminicides.

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