Rapports financiers pour le 1er semestre 2019: profit nul du segment sucre de plusieurs sociétés cotées

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Le Business Park de Beau-Plan vu d’en haut.

Le Business Park de Beau-Plan vu d’en haut.

L’espoir du secteur sucre de s’éloigner de la zone dangereuse de réalisation de zéro profit repose sur une éventuelle hausse légère du prix de ce produit sur le marché européen.

Ceux qui s’attendaient à des chiffres positifs ou encourageants de la performance du segment sucre des sociétés cotées en Bourse qui ont jusqu’ici déposé respectivement leurs états financiers consolidés non-audités pour les six premiers mois de 2019 doivent repasser. Il n’y a pas eu de miracle. Les résultats ont été sanction- nés soit par une incapacité à réaliser des profits, soit une réduction de pertes soit une performance en dents de scie des opérations.

Voyons ces résultats de plus près. Le segment sucre/ éthanol d’Omnicane n’a certes pas réalisé des profits mais il est parvenu à mieux maîtriser les facteurs potentiellement enclins à provoquer des pertes pour les six premiers mois de 2019. Les pertes de Rs 537,5 millions ont été ramenées à Rs 399,9 millions, soit une baisse de Rs 137,6 millions ; 25,6 %.

La Compagnie de Beau Vallon a suivi le même parcours qu’Omnicane, à savoir des opérations qui ont abouti à une réduction des pertes. Les résultats des opérations ont été sanctionnés par des pertes de Rs 23,7 millions. En comparaison à la situation qui prévalait pour la période correspondante en 2018, la compagnie a réduit ses pertes totalisant Rs 83,6 millions par Rs 59,9 millions, soit 71,7 %.

Aucun profit non plus pour Terra Mauricia et les pertes ont évolué. Elles sont passées de Rs 190 millions pour le premier semestre de 2018 à Rs 191,2 millions pour la même période cette année.

Les deux sociétés du second marché qui ont soumis leurs bilans condensés non-audités pour le premier semestre de 2019 n’ont pas mieux fait que celles du marché officiel.

Constance La Gaieté est parvenue à limiter la casse avec une réduction de 6,8 % de ses pertes cette année comparativement à 2018. Les pertes de Rs 79,3 millions ont baissé à Rs 73,9 millions.

Remontée non-négligeable

Les résultats opérationnels pour Union Sugar Estates ont été positifs avec une performance de Rs 3,9 millions. Pour la période correspondante en 2018, la compagnie avait enregistré des pertes de l’ordre de Rs 34,2 millions. Ce qui constitue une remontée non-négligeable, voire remarquable.

En dépit de ces indications négatives, la récolte 2019/2020 n’a pas dit son dernier mot. La récolte n’est pas encore terminée. La véritable performance du secteur sucre se juge sur une période d’un an. En raison de la nature même du fonctionnement du segment sucre qui s’établit sur une base saisonnière, c’est entre juillet et décembre que le gros de ses chiffres d’affaires se réalisera.

Cependant, l’avenir du sucre constitue un véritable casse-tête pour les opérateurs. S’il est vrai que les propriétés se sont restructurées pour placer l’avenir du sucre sur des bases nouvelles, le fait est que ce segment reste scotché à une situation où le prix peine à grimper à un niveau qui le rendra profitable.

L’avenir du sucre est-il à ce point menacé ? Les opérateurs ont trouvé une formule susceptible d’assurer la survie des activités associées à la culture de la canne pour la production sucrière. Il s’agit de diversifier autant que possible. L’exemple type est celui du groupe Medine. La diversification a pris de telles proportions qu’il s’est débarrassé de sa filière de production de sucre. Le groupe cultive la canne mais a réduit les coûts associés à cette activité en dirigeant les tiges vers les trois autres usines. Medine s’est fixé comme objectif de doter l’Ouest d’une ville qui, avec son segment éducation ouvert à l’international, va transformer la région de Flic-en-Flac.

La diversification est également une approche inscrite à l’agenda d’ENL et d’Alteo avec un programme où l’immobilier occupe une place déterminante.

Valoriser la bagasse

Nicolas Maigrot, Chief Executive Officer du groupe Terra Mauricia, est le symbole manifeste d’une confiance inébranlable dans l’avenir du sucre en dépit des défis auxquels ce produit est exposé. «Même s’il est difficile d’analyser les résultats en cours d’année, nos activités sucrières connaissent des défis sur lesquels nous travaillons activement. Malgré cela, nous continuons à croire dans ce secteur qui offre des perspectives d’avenir», affirme-t-il.

Lorsqu’il parle de perspectives d’avenir, se cantonne-t-il relativement à une situation où les terres plantées en canne pourraient éventuellement être converties en plateforme pour le montage de projets immobiliers ? Loin de là !, laisse-t-il entendre. «Ces résultats financiers nous confortent dans le fait qu’il est plus qu’indispensable de valoriser la bagasse qui devrait être mieux rémunérée et bénéficier d’un prix plus juste.»

Le rôle du sucre dans l’économie peut en avoir pris un coup avec son prix qui est tributaire des aléas du marché international. Mais pas pour un de ses sous-produits, à savoir la bagasse. Sous-produit qui a pris de l’importance dans le cadre de la politique du gouvernement favorisant le recours à des sources renouvelables pour produire l’énergie électrique.

Le nombre de produits cotés double en dix ans

La Bourse de Maurice a vu un doublement du nombre de produits cotés sur sa plateforme, le chiffre passant de 100 à 199 produits financiers durant les dix dernières années. Cette évolution a aussi été caracterisée par une diversification de types de produits, assurant ainsi le postionnement de la Stock Exchange of Mauritius (SEM) comme un «multi-asset class international Exchange».

De nouveaux produits, tels que les produits structurés, les «Exchange Traded Funds», les «Depositary Receipts» et les «Global Business Companies», entre autres, ont été introduits en Bourse, offrant ainsi aux investisseurs une variété de produits d’investissement.

Cette transformation de la SEM au cours des dix dernières années est due à la mise en oeuvre d’une stratégie d’internationalisation de la plateforme boursière axée sur une refonte des règles de cotation, des réformes au cadre opérationnel et réglementaire et la mise en place d’une plateforme multi-devises (dollar, euro, livre sterling et rand sud-africain).

Au niveau des indices, celui de rendement total, le SEMTRI, a clôturé la séance de mardi 20 août à 8148,63 points, ayant perdu 11,84 points en une semaine. Le SEMDEX a terminé la même séance à 2167,72 points. Le SEM-10, l’indice qui regroupe les valeurs à forte capitalisation boursière du marché, a bouclé la séance à 423,08 points. L’indice obligataire, le SEM-BI, qui suit la performance des obligations cotées en Bourse, a fini la séance du jour à 98,72 points. À la fermeture mardi, la capitalisation boursière du marché officiel se chiffrait à Rs 353,58 milliards.

Des transactions totalisant Rs 288,3 millions ont été effectuées durant la semaine. Les plus gros échanges ont été notés sur MCB Group Limited (MCBG), SBM Holdings (SBMH), Phoenix Beverages Ltd, Alteo Ltd et CIM Financial Services Ltd (CIM) soit Rs 123,3 millions, Rs 76,7 millions, Rs 34,6 millions, Rs 4,6 millions et Rs 4,1 millions respectivement. Les actions de MCBG, SBMH, PBL, Alteo et CIM ont été cotées à Rs 296,25, Rs 5,48, Rs 574, Rs 19 et Rs 7,66 res- pectivement à la clôture du marché de mardi.

Sur les 68 titres cotés, dix ont terminé la semaine à la hausse, 39 sont demeurés stables et 19 à la baisse. Les plus fortes hausses concernent Lux Island Resorts Ltd (+4,27 %), Vivo Energy Mauritius Ltd (+2,61 %), MUA Ltd (+2,56 %), Automatic Systens Ltd (+1,47 %) et MCB Group Ltd (+1,46 %). Les fortes baisses concernent Sun Ltd (-7,46 %), SBM Holdings Ltd (-5,52 %), Air Mauritius Ltd (-4,04 %), BMH Ltd (-2,94 %) et Omnicane Ltd (-2,60 %).

Une liste des dix sociétés les plus performantes en termes de rendement total annualisé depuis leur introduction sur le marché officiel au 20 août indique des performances variant de 16,04 % à 26,24 %. Ces sociétés opèrent dans divers secteurs d’activités, comme indiqué dans le tableau.

Sur le Development & Enterprise Market (DEM), les indices DE- MEX et DEMTRI ont clôturé la séance de mardi à 234,21 points et 333,87 points respectivement. La capitalisation boursière se chiffrait à Rs 46,96 milliards. Des transactions totalisant Rs 16,5 millions ont été enregistrées pour un volume de 1,3 million de titres échangés durant la semaine.

Les dix sociétés les plus performantes en termes de rendement total annualisé depuis leur introduction en Bourse sont Kolos Cement Ltd, Margarine Industries Ltd, Livestock Feed Ltd, United Bus Service Ltd, Phoe- nix Investment Company Ltd, Associated Commercial Ltd, ABC Motors Co. Ltd, The Bee Equity Partners Ltd, Swan Life Ltd et Les Moulins de la Concorde Ltée. Les rendements de ces dix compagnies se situent entre 17,28 % et 32,39 %.

Sur le plan international, les indices Dow Jones et Nasdaq ont gagné 0,92 % et 1,77 % respectivement en une semaine. En Europe, le CAC40 et le DAX ont enregistré une hausse de 1,15 % et 0,31 % respectivement alors que le FTSE-100 a perdu 0,51 % durant la même période.

Source : Bourse de Maurice


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Lexpress

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