Raphaël, dernière renaissance à Rome

0
86

[ad_1]

<p>L’exposition « Raphaël 1520-1483 » aux écuries du Quirinal, à Rome, devait se dérouler du 5 mars au 2 juin.</p>

L’exposition « Raphaël 1520-1483 » aux écuries du Quirinal, à Rome, devait se dérouler du 5 mars au 2 juin.

Piero Tenagli /IPA Agency/Maxppp

Très symboliquement, les Écuries du Quirinal, siège d’événements culturels à Rome, ont choisi le 2 juin, le jour où devait s’achever la grande exposition « Raphaël 1520-1483 », pour rouvrir cette dernière au public. Fermée dans la panique en raison de la pandémie de Covid-19, à peine trois jours après son inauguration, le 5 mars, elle bénéficiera d’horaires élargis, de 9 heures à 22 heures, jusqu’au 30 août. L’accrochage de 200 œuvres, dont la célèbre Fornarina, vient célébrer les 500 ans de la mort du génie de la Renaissance, fauché à l’âge de 37 ans par une fièvre.

« Le premier jour du confinement en Italie, j’ai dit aux organisateurs qu’on ferait tout pour que les prêts soient prolongés. » Sébastien Allard, directeur du département des peintures au Louvre

Dans la communauté des musées, accablée par l’épidémie ­d’annulations et de reports, l’annonce de cette résurrection a sonné comme un miracle. « Je l’espérais de tout mon cœur, s’enflamme Sébastien Allard, directeur du département des peintures au Louvre, qui a notamment prêté un chef-d’œuvre, le Portrait de Baldassare Castiglione. Le premier jour du confinement en Italie, j’ai dit aux organisateurs qu’on ferait tout pour que les prêts soient prolongés. Il n’y a pas eu l’ombre d’une hésitation. »

Rassurés par les mesures de protection prises par le Quirinal, notamment la mise à l’abri de la lumière des dessins, les autres institutions, comme le Prado de Madrid ou la National Gallery de Londres, qui devrait proposer une exposition de Raphaël en 2022, ont aussi consenti à proroger de trois mois leurs prêts. « La chance qu’on offre aux visiteurs ne se reproduira pas deux fois dans une vie », martèle Eike Schmidt, directeur des Offices de Florence, qui a prêté pas moins de 50 œuvres pour l’occasion. « On imagine ce que représente, au terme de trois ans de préparation, l’annulation du spectacle après une générale réussie… », compatit de son côté Sébastien Allard.

Eviter une catastrophe budgétaire

Au-delà de l’empathie confraternelle, aussi sincère soit-elle, quelques considérations plus matérielles ont permis de sauver cette exposition. Le blocus aérien européen a en effet joué en faveur des organisateurs : pourquoi se hâter de rapatrier les œuvres, alors que la fermeture des frontières rend les transports de ces pièces aussi longs et complexes qu’onéreux ? Un accord au plus haut sommet de l’État avait été nécessaire, en 2019, pour libérer certains chefs-d’œuvre de Raphaël appartenant aux musées français, en échange des précieux prêts destinés à l’exposition célébrant au Louvre les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. Le 6 avril, date anniversaire du décès de Raphaël, le président italien, Sergio Mattarella, a par ailleurs indiqué qu’il mettrait « tout » en œuvre pour que l’événement soit maintenu…

Il vous reste 49.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: