Radhakrishna sadien (président de la state and other employees federation) : « Il n’y a pas de suivi du gaspillage des fonds publics »

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Radhakrishna Sadien

Pour le président de la State and Other Employees Federation (SOEF), le rapport de l’Audit évoque chaque année la « même rengaine » au chapitre du gaspillage des fonds publics. Ce qui l’intrigue, c’est qu’il n’y a aucune suite aux manquements évoqués par le bureau de l’Audit national pour punir les « coupables ».

Il trouve, d’autre part, que la réduction du budget des ministères/départements de 25%, dans le prochain budget, affectera sérieusement les perspectives de recrutement et de création d’emplois dans la Fonction publique. Dans le cadre des consultations budgétaires, le président de la SOEF demande au gouvernement « d’enlever la TVA sur le prix des médicaments utilisés par les personnes âgées et celles qui souffrent de troubles cardiaques et de diabète ». Il trouve aussi que le deuxième lockdown du  pays « ne devrait pas être utilisé comme une excuse pour retarder davantage la publication du prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB) ». Le syndicaliste réclame que le GM rectifie le tir à propos du non-paiement de la compensation salariale aux bénéficiaires de la Basic Retirement Pension. Il trouve cela « anormal » que seuls les pensionnés de la Fonction publique aient touché la compensation salariale de Rs 375, mais pas ceux touchant la Basic Retirement Pension.

Quel regard portez-vous sur le rapport de l’Audit ?

Je dois tout d’abord souligner que le directeur de l’Audit est un poste constitutionnel. À ce titre, il joue le rôle de chien de garde afin de protéger la population de tout gaspillage et abus des fonds publics. D’ailleurs, le Public Accounts Committee (PAC), qui est une émanation de l’ Assemblée nationale, délibère de temps en temps sur ce rapport. Le PAC peut même convoquer les officiers du gouvernement pour réclamer des explications sur les manquements lorsque le besoin se fait sentir. Malheureusement, le bureau de l’Audit a été contraint de travailler avec seulement 75% de sa capacité en termes de ressources humaines suite aux contraintes budgétaires imposées par le ministère des Finances. Pour l’année financière 2020/21, seulement trois postes ont été remplis sur les 40 vacants existants. On doit admettre, cependant, que le directeur de l’Audit et son personnel ont fait un excellent travail, malgré leurs contraintes, tel le non-accès aux dossiers de l’Emergency Procurement et aux documents ayant trait à la Safe City. On a évoqué la clause de confidentialité pour restreindre l’accès à l’information.

Qu’est-ce qui vous choque le plus dans ce rapport ?

Vous savez, tout gaspillage des fonds publics et de pratique de mauvaise gouvernance se fait au détriment de la population, et surtout, contre ceux au bas de l’échelle, les handicapés et les retraités. Dans son rapport, le directeur de l’Audit cite le manque de transparence, la mauvaise gouvernance, les déficiences, les manquements majeurs, entre autres, qui font perdre beaucoup d’argent au gouvernement. Ce n’est pas la première fois que le bureau de l’Audit attire l’attention sur tous ces manquements. C’est bien cela qui me choque. Chaque année, c’est la même rengaine, malgré le cri du public. Au chapitre du gaspillage, je constate que le projet de Safe City a coûté Rs 16 milliards. Le contrat a été octroyé à une compagnie privée pour une période de 20 ans. De plus, la clause de confidentialité est évoquée afin de restreindre l’accès aux documents et à d’autres informations. C’est la même chose pour l’Emergency Procurement, où une somme de Rs 850 millions a été dépensée. Le délai pour décider de l’octroi du contrat pour les services de sécurité dans 292 écoles a été étendu et le contrat a été renouvelé avec la même compagnie sur une base mensuelle pour une période de 48 mois. Le projet Human Resource Management Information System a coûté Rs 422 millions pour son lancement et, maintenant, une somme additionnelle de Rs 235 millions est nécessaire pour redémarrer le projet. On a aussi noté que le gouvernement a loué des espaces généreusement avec des propriétaires des bâtiments privés. L’e-Judiciary System a coûté Rs 216 millions jusqu’à juin 2020. Maintenant, on parle de la nécessité d’un nouveau système. Des arrérages, ayant trait à la contribution sociale (NPF, NSF, Recycling Levy, Training Levy) depuis  janvier 2018,  frôlent la barre des Rs 1,57 milliard.

Qui sont responsables de cette situation d’après vous ?

Le directeur de l’Audit a fait son rapport. Maintenant, il incombe au Public Accounts Committee (PAC) aussi bien qu’à l’Assemblée nationale et au gouvernement, qui ont leur part de responsabilité, de connaître les dessous des manquements évoqués par ce rapport. La Finance and Audit Act a été amendée en août 2018 afin de permettre aux ministères et départements d’inclure dans leur ‘Annual Report Of Performance’ un rapport démontrant un plan de mise en oeuvre des mesures correctives afin d’empêcher le renouvellement des manquements tels que le gaspillage des fonds publics.

Le directeur de l’Audit dit de même dans son rapport que, dans des cas où des actions correctives ont été préconisées, des ministères et départements n’ont pas pris d’actions appropriées pour remédier à la situation. D’ailleurs, le directeur de l’Audit le dit clairement dans son rapport : « Most of the shortcomings highlighted in this report are similar to those reported in previous years. Those charged with governance of Ministries should exercise due care and diligence to enhance governance controls on the use of public funds. » Le bureau de l’Audit a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la mauvaise gouvernance, l’Overpayment sur la Social Aid, le contrôle inadéquat sur les mesures de recouvrement et le manque de sérieux dans le suivi des Farm Projects, à Melrose. Aussi, le bureau de l’Audit a fait part de la nécessité de revoir le Free Travel Scheme, qui a coûté à l’État la bagatelle de Rs 1,2 milliard pour la période 2019-2020.

Que préconisez-vous ?

Il faut impliquer les partenaires sociaux dans la prise de décisions dans les secteurs où il y a du gaspillage. Il faut aussi donner plus de pouvoir au PAC pour agir sur les révélations du rapport de l’Audit. Pour moi, il faut venir très vite de l’avant avec la Public Service Act afin de protéger les fonctionnaires qui veulent faire respecter les règlements. Ceux qui sont responsables doivent aussi répondre, car il y va de l’argent public. Toutes les instructions, venant des politiciens ou des supérieurs, doivent être mises sur papier pour une meilleure accountability. Les conseillers ne doivent pas se servir de leur position pour essayer de faire passer de mauvaises pratiques. Les syndicats sont prêts à collaborer afin de faire cesser la pratique de mauvaise gouvernance aussi bien que le gaspillage des fonds publics. Même en cas de l’Emergency Procurement, tout doit se faire dans la transparence. Il faut nommer un Ombudsperson for Public Service, qui sera responsable de recevoir des plaintes des fonctionnaires qui subissent des pressions dans l’exercice de leurs fonctions.

Quelles sont vos propositions pour le Budget 2021-22 ?

Tout en reconnaissant le fait qu’il y ait de gros défis guettant le pays sur le plan économique, il ne faut jamais négliger la dimension sociale dans ce combat. Avec une société, qui devient de plus en plus matérialiste et couplée d’une érosion de valeurs morales, il importe que l’on s’arrête un peu pour voir où l’on va. Une éducation gratuite a-t-elle produit des diplômés seulement pour donner à ces derniers une possibilité d’avoir un emploi au lieu d’être un humain à part entière ? Je crois que le budget doit être un outil afin de résoudre ce problème. Regardons les statistiques sur des cas de violence, de vols, de crimes, de consommation de drogue, de mauvaise gouvernance et des pratiques malsaines ; si on ne se ressaisit pas, la sécurité de la population deviendra un gros souci pour tout le monde. Il est nécessaire de procéder à un audit indépendant des problèmes sociaux qui rongent le pays actuellement afin de trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard. Ceux qui ont plus de moyens doivent contribuer de plus en plus au développement du pays. Au chapitre de l’Income Tax, il faut soulager davantage les salariés de la classe moyenne. Il faut enlever la TVA sur le prix des médicaments utilisés par des personnes âgées et celles qui souffrent des troubles cardiaques et de diabète. Un HR Audit est nécessaire afin de pallier le manque de personnel dans plusieurs secteurs.

Il y a lieu de venir de l’avant avec des réformes dans la Public Service Commission, la Disciplined Forces Service Commission et la Local Government Service Commission pour qu’il y ait plus de transparence dans l’exercice de recrutement et pour s’assurer que la compétence gagne le dessus sur les autres considérations dans les recrutements et les promotions. Je souhaite aussi qu’il y ait plus de ressources au travail.
Au chapitre de la sécurité alimentaire, je pense qu’il faut rouvrir tous les centres agricoles, aussi bien que les centres de production du fourrage, et relancer les fermes de bétail. Il faut mettre à la disposition des planteurs plus de terrains pour produire des semences. Il faut aussi mettre un frein à toute forme de privatisation. La privatisation n’est malheureusement pas dans l’intérêt de la population. Le service de sécurité des hôpitaux et des écoles doit revenir au gouvernement. Il faut continuer à remplacer les tuyaux de la Central Water Authority (CWA), et la gestion de la CWA ne doit pas être confiée à une firme privée.

Pensez-vous que la publication du rapport du PRB prendra encore du retard en raison du deuxième ‘lockdown’ ?

Ordinairement, après la publication du rapport du PRB, les employés concernés sont appelés à signer une Option Form qui est irrévocable. Toute contestation est alors déclarée ‘nul and void’. Les fonctionnaires insatisfaits ne peuvent même pas avoir recours à l’Employment Tribunal, à la Commission de Médiation et de Conciliation et ni à la Cour suprême. Le PRB publie de temps en temps des rapports pour corriger des anomalies. La publication du prochain rapport était prévue pour octobre 2020, mais a dû être renvoyée en raison du premier confinement national. Nous n’aurions aucun problème si le rapport est publié avant juin prochain et est effectif depuis janvier 2020 comme agréé par le gouvernement. D’ailleurs, les fiches de paie des fonctionnaires indiquent que l’allocation de Rs 1 000 du retard du rapport prend effet à compter de janvier 2020, comme une Interim Allowance PRB. Nous n’allons pas accepter que la publication du rapport accuse davantage de retard, car le PRB a déjà bouclé l’exercice de consultations avec les syndicats. Sur ce dossier, “there is no retreat, no surrender”. Le gouvernement doit respecter sa promesse.

Les retraités du gouvernement ont eu droit au paiement de la compensation salariale annuelle de Rs 375. Mais cela n’a pas été le cas pour les bénéficiaires de la Basic Retirement Pension (BRP). Quelle est votre analyse de la situation ?

Tous ceux qui bénéficient de la BRP ont toujours bénéficié du paiement de la compensation salariale annuelle. C’est la première fois que les bénéficiaires de la BRP ne touchent pas ladite compensation. Ce gros manquement a de graves conséquences sur le budget des pensionnés, car le prix des médicaments est monté en flèche et, de plus, celui de plusieurs commodités, avec le deuxième lockdown, ont accusé une hausse terrible. Je dois préciser que la compensation salariale annuelle n’est pas une hausse salariale, mais une somme d’argent visant à réajuster l’enveloppe salariale en raison de la perte du pouvoir d’achat. Avec le deuxième lockdown, les bénéficiaires de la BRP sont doublement pénalisés en termes de perte du pouvoir d’achat.
Je lance donc un appel au ministre des Finances, Renganaden Padayachy, pour qu’il rectifie le tir afin de soulager davantage nos aînés qui ont contribué, à leur façon, au développement du pays. Un pensionné aurait dû bénéficier au moins du salaire minimum en cette période de vache maigre.
Les fonctionnaires n’ont pas eu droit au remboursement d’une partie de leurs Sick Leaves l’année dernière en raison du lockdown. Qu’en est-il de la situation cette année avec un deuxième confinement sanitaire national ? Le remboursement d’une partie des Sick Leaves non utilisés dans une année financière fait partie des conditions de travail des fonctionnaires, comme préconisé dans le rapport du PRB.
L’Option Form, qui est irrévocable, est normalement signé par le salarié et l’employeur, qui est le gouvernement dans ce cas précis, s’engage à respecter ce contrat. Ce dernier n’a pas été respecté et une décision, pour priver les fonctionnaires du remboursement de leurs Sick Leaves, a été prise de façon unilatérale. Nous déplorons cette façon de faire du gouvernement. Nous souhaitons que celui-ci vienne proposer des mesures pour rembourser les Sick Leaves des fonctionnaires.

Pensez-vous que les fonctionnaires se soient déjà familiarisés avec le concept Work From Home ?

Work From Home, qui est un nouveau concept, a déjà été préconisé par le PRB. Ce concept a pris un coup d’accélérateur, surtout avec le confinement national. Tout en étant d’accord avec ce concept, il ne peut cependant pas être appliqué ‘across the board’. C’est la raison pour laquelle nous demandons au gouvernement de s’engager dans des discussions avec les syndicats avant la mise en pratique de cette mesure dans toute la fonction publique. Nous réclamons aussi une copie du rapport du consultant, qui a préparé ce concept. Aussi, nous réclamons un dialogue accru avec les syndicats et le gouvernement pour assurer la bonne marche de ce système. Nous savons comment beaucoup de projets n’ont pas marché comme il se doit dans le passé, car il n’y a pas eu de discussions franches et honnêtes avec les syndicats.

Vous défendez également la cause des sapeurs-pompiers. Ces derniers estiment qu’ils sont des Frontliners et, à ce titre, ils auraient dû percevoir l’allocation de Rs 15 000. Qu’en est-il de la situation ?

Je regrette que les sapeurs-pompiers n’aient pas perçu la COVID Allowance l’année dernière, malgré le fait qu’ils sont des Frontliners. Il y a beaucoup de frustration au sein de la communauté des sapeurs-pompiers. On avait prévu une manifestation des pompiers à Port-Louis, le 20 mars dernier, pour évoquer leurs problèmes : pas de nouveaux uniformes pour l’année en cours, du retard dans l’octroi des uniformes l’année dernière et de mauvaises conditions de travail, etc. La manifestation a été renvoyée en raison du confinement sanitaire, mais elle aura bel et bien lieu plus tard, car les problèmes ne sont toujours pas résolus.

Quel regard portez-vous sur la situation de l’emploi dans le pays ?

Le ministre des Finances avait prévu 100 000 chômeurs vers la fin de l’année dernière en raison de l’impact de la COVID-19. Heureusement, avec les mesures annoncées, tels le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme, l’on a pu soulager les personnes concernées qui ne sont pas considérées comme chômeurs mais, une fois nos frontières ouvertes, la situation sera différente. Pour l’heure, beaucoup d’entreprises ne savent pas ce que l’avenir leur réserve. C’est vrai néanmoins que beaucoup de PME ont vu le jour en cette période de confinement, avec les mesures incitatives octroyées. Tout en reconnaissant le bienfait de l’introduction du salaire minimum dans le pays, rendu possible grâce à la mise sur pied du National Minimum Wage Consultative Council, beaucoup d’entreprises ont profité de la COVID-19 pour licencier certains de leurs employés. Beaucoup de jeunes sont en formation actuellement, que ce soit sous le Youth Empowerment Programme, à la Human Resource Development Company ou au Mauritius Institute of Training and Development. Il faut attendre la fin des cours pour connaître le nombre de demandeurs d’emplois sur le marché du travail. La situation sera beaucoup plus visible dans les mois à avenir. Il faut une stratégie à long terme pour les chômeurs. Le nombre grandissant de chômeurs est une réelle source d’inquiétude.

Le GM a pris la décision de réduire ses dépenses de 25% dans son prochain budget. Quel serait l’impact sur le fonctionnement des ministères et autres départements publics ?

Il faut savoir que, dans le passé, la Fonction publique disposait de 85 000 paires de mains. Au fil des années, le nombre est passé à 45 000. De ce nombre, on doit compter 13 000 policiers. L’ année dernière, le gouvernement avait réduit ses dépenses de 10% et cela avait entraîné la suppression d’environ 1 300 nouveaux postes dans la Fonction publique. Beaucoup de secteurs ont souffert en termes de qualité de services en raison d’un manque de personnel. Ce que je trouve aberrant, c’est qu’au lieu d’augmenter le budget du ministère de la Santé, en raison de la pandémie, on est en train d’asphyxier ses services, ce qui entraîne dans la foulée la pratique de la mauvaise gouvernance. Au lieu de réduire le budget de ce ministère, le gouvernement aurait dû trouver d’autres moyens pour réduire le gaspillage des fonds publics. Réduire le budget du ministère de la Santé donne un mauvais signal à la population, qui attend beaucoup de ce ministère durant cette période de pandémie. Au lieu de diminuer les budgets des ministères, il faut demander aux responsables de ces ministères et des départements de cesser avec les gaspillages et la pratique de la mauvaise gouvernance. On doit respecter les procédures et ne pas continuer avec le dicton « faites ce que je vous dis de faire, mais ne faites pas ce que je fais ».

Le bon exemple doit venir d’en haut. Je pense aussi qu’il faut une meilleure coordination au niveau des services de santé durant cette période de confinement sanitaire. J’ai reçu ces derniers temps des représentations de la part des inspecteurs de santé qui se sont engagés dans des Fever Surveys sur le terrain. On leur demande d’effectuer des enquêtes auprès de la population en faisant du porte-à-porte. En l’absence d’une communication officielle, informant la population de ce survey sur le terrain, certains se montreront réfractaires pour répondre aux questions des inspecteurs de la Santé. Aussi, ces inspecteurs se sont souvent heurtés aux barrages routiers, surtout lorsqu’il s’agit de pénétrer dans les zones rouges. J’ai reçu une lettre de la part de ces officiers, démontrant les difficultés qu’ils rencontrent actuellement sur le terrain. La lettre que j’ai en ma possession souligne : « At present, carrying out fever survey by physical house to house visits seem to be contrary to the containment of the coronavirus, may instead prove to be a setback in the process. Interacting with responsible parties at their premises, handling of documents and other items in the process is highly susceptible to the spread of the virus which may be present anywhere in the air and on any premises. » Je tiens à rappeler, à ce propos, que le même exercice a été stoppé l’année dernière à la suite des représentations faites par les Health Inspector Cadres. Ces inspecteurs soulignent aussi, dans la lettre, qu’ils ont été « stopped by various police patrols who have informed us that the Work Access Permit issued by the Commissioner of police is valid from our residence to our place of work only and we run the risk of being contravened. Also we have been stopped by police patrol in carrying out fever survey ». Tout ceci pour vous dire que la communication et la coordination des activités du ministère de la Santé sont essentielles en cette période de pandémie. Il suggère ainsi qu’on demande à ces officiers de faire ce survey par téléphone afin d’éviter tout risque de propagation du coronavirus.



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Le Mauricien

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