qui pour présider l’Ouest ? – Jeune Afrique

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À un peu plus de deux mois des élections régionales, la région de l’Ouest attire les convoitises. Le RDPC compte bien y maintenir son hégémonie, basée sur ses relations avec les milieux d’affaires bamilékés.


Qui occupera le fauteuil du patron dans le futur conseil régional de l’Ouest, à Bafoussam ? À Yaoundé comme dans les hauts plateaux de l’ouest camerounais, chacun se pose la question. Et, sans surprise, c’est vers le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) que les regards se tournent.

Le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, patron de la délégation régionale du parti, a dévoilé le 19 octobre la liste des candidats pour les élections des conseillers régionaux prévues le 6 décembre prochain. Parmi les principaux prétendants : Lucien Wantou Siantou, ancien député, Jules Hilaire Focka Focka, ex-maire de Bafoussam I, et, surtout, André Siaka.

Siaka favori du RDPC

La candidature de l’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Emmanuel Nzete, n’ayant pas été retenue, c’est bien ce Bamiléké de Bandjoun qui tient la corde pour la présidence de l’Ouest. Ancien patron des Brasseries du Cameroun, André Siaka a présidé le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) de 1993 à 2008.

Selon nos informations, cet ancien de l’École polytechnique de Paris bénéficie de soutiens de poids, gagnés lors de son passage à la tête du patronat camerounais. Parmi eux : Jean Nkueté, le secrétaire général du RDPC, mais surtout Édouard Akame Mfoumou, ancien ministre de l’Économie et des Finances (de 1996 à 2001) et proche du chef de l’État, Paul Biya.

Reconverti dans le BTP avec son entreprise Routes d’Afrique depuis son départ des Brasseries du Cameroun, André Siaka, 71 ans, peut également compter sur sa proximité avec l’actuel ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, qui s’avère également être un proche de Jean Nkueté.

Mbombo Njoya contre Ndam Njoya

Seule l’Union démocratique du Cameroun (UDC) semble pouvoir contrarier – un peu – les plans du RDPC dans la région. Le parti dirigé par la maire de Foumban, Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, elle-même candidate, rassemble ses forces dans son fief du Noun. Dans le département le plus peuplé de la région, vingt sièges sont à pourvoir (sur 90, dont 20 pour les représentants des chefferies traditionnelles).

L’UDC y compte 198 conseillers municipaux (électeurs pour les régionales), contre 75 pour le parti de Paul Biya. Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya espère engager un rapport de forces avec le RDPC, d’autant qu’elle pourrait chercher à faire élire un représentant bamoun à la tête du conseil régional, pour contrebalancer l’influence des Bamilékés, qui « occupent » déjà la présidence du Sénat avec Marcel Niat Njifenji.

Bamouns et Bamilékés sont loin d’être unis derrière l’édile de Foumban

Mais l’hypothèse reste peu probable. « L’Ouest est trop important pour le RDPC et pour Jean Nkueté », analyse un politologue. Surtout, s’il existe bien une rivalité entre les Bamouns et les Bamilékés, les premiers sont loin d’être unis derrière l’édile de Foumban. « Le sultan de la communauté reste Ibrahim Mbombo Njoya, ajoute notre source. Et il n’y a aucune chance qu’il laisse la branche rivale des Ndam Njoya mener une dissidence. »



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JeuneAfrique

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