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Le député hongkongais favorable à Pékin prône des méthodes radicales pour faire taire les manifestants pro-démocratie. Qui le lui rendent bien.
Facteur de division
Sur le forum Internet de prédilection des manifestants hongkongais, LIHKG, une discussion a été lancée sur le thème « Comment préféreriez-vous voir mourir Junius Ho ? ». L’impopularité de cet avocat de 57 ans et député du camp pro-Pékin a forcé le Jockey Club, qui gère le colossal tiercé de Hongkong, à annuler les courses hippiques du 18 septembre, car l’un de ses chevaux devait courir, incitant les protestataires à perturber l’événement. Mais il a aussi des fans. Sur sa page Facebook, ceux-ci le rêvent en chef de l’exécutif. Lui-même déclarait récemment à la télévision se sentir assez seul dans son genre : « Il faudrait d’autres Junius Ho », a-t-il suggéré.
Proche des triades
Après l’incident du 21 juillet, quand une bande de voyous en tee-shirts blancs, certains notoirement liés aux triades (le crime organisé local), étaient tombés à bras raccourcis sur des usagers du métro à la station Yuen Long, une vidéo avait circulé, montrant Junius Ho déambulant fièrement dans le quartier, applaudissant, serrant des mains et tapotant l’épaule de ces « chemises blanches », les qualifiant de « héros ». Interpellé par la presse, il a à peine cherché à s’expliquer.
Provocateur et conservateur
Impatient de voir les canons à eau déployés, le député avait écrit sur sa page Facebook, le 17 août : « Vous voulez être comme l’eau [l’un des mots d’ordre des militants] ? Soyez donc aspergés d’eau colorée [les canons crachent de l’eau mélangée à une teinture indélébile], de sorte que votre patron vous licencie, comme Cathay [la compagnie aérienne contrainte par Pékin de limoger des employés sympathisants du mouvement], qui a déjà tué tous ses cafards [le surnom donné par la police aux manifestants]. » Il était déjà connu pour ses propos outranciers, que ce soit contre les partisans de l’indépendance, qu’il a proposé de « tuer sans pitié » – « On tue bien les chiens et les cochons », avait-il observé – ou contre le mariage pour tous. L’autoriser serait comme « accepter la bestialité et l’inceste ».
Grand nettoyeur
Exaspéré depuis longtemps par le désordre que créent les « murs Lennon », ces façades tapissées de milliers de messages politiques, le plus souvent sur des notes adhésives, Junius Ho avait annoncé avoir mobilisé 30 000 volontaires pour un « grand ménage » le 19 septembre. Mais l’initiative a tourné court. Les manifestants avaient néanmoins prévu leur contre-attaque. Ils ont couvert, le sol cette fois, de milliers de posters de Junius Ho, pour que son visage soit piétiné par les passants.
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