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La réponse n’est pas aussi simple. Mais, politiquement, Véronique Leu-Govind n’est pas n’importe qui dans l’équation du leader du Parti mauricien social démocrate (PMSD), car ses origines ethniques et celles de son époux, ont grandement joué à un moment et jusqu’à sa démission des instances du PMSD, le jeu, il est vrai approximatif, de Xavier Luc Duval.
Véronique Leu-Govind est en fait peu connue de la politique sur le plan national jusqu’à octobre 2019 lorsqu’elle fut candidate dans la circonscription No. 14 sous la bannière de l’alliance Ptr-PMSD (Alliance nationale). Elle a toujours œuvré sur le plan rural, principalement dans la région ouest de l’île, zone au sein de laquelle elle a créé ses assises, d’abord sur le plan personnel comme travailleuse sociale, puis sur la base de ses connexions familiales. À un moment Xavier Luc Duval, a tout simplement exploité ce que son allié du jour, Paul Bérenger, a toujours prôné ; un terme qui est aujourd’hui incontournable dans le jargon politique : le communalisme scientifique.
Véronique Leu-Govind se fait remarquer quand elle accède, sans difficulté et sans appui politique, au poste de présidente du Conseil de district de Rivière-Noire le 5 janvier 2014. Pour elle, encore loin des arcanes de la politique, elle avouera ‘naïvement’ que « les femmes ont beaucoup à apporter au pays ». Elle était alors âgée de 30 ans. Cette mère de deux garçons, avait été élue conseillère à l’issue des villageoises de 2012. Rien d’étonnant, car elle est une pure produit du village de Rivière-Noire, ‘ene zenfan lendwra’ comme on le dit dans le langage populaire.
Elle voyait alors cette élection inattendue comme un tremplin pour venir en aide aux autres. « Il y a beaucoup de problèmes dans les villages. Mon rôle est de conseiller les habitants et de les aider dans leurs démarches. Il faut aussi les encadrer, les informer. Chaque Mauricien a ses droits, il faut que chacun ait sa chance », devait-elle déclarer à l’époque et d’ajouter aux médias qui l’interrogeaient : « Je ne suis pas une nominée politique. Quand on fait du social, on travaille d’abord pour les habitants. Je suis disciplinée et j’aime surtout être à l’écoute des gens. »
Un peu plus tard, son langage changera. Sans pour autant avoir tort. Elle dira : « je ne travaille pas pour la politique, mais je trouve intéressant la démarche de certains politiciens d’encourager des femmes à venir de l’avant avec des idées nouvelles. C’est un beau geste de nommer Maya Hanoomanjee Speaker de l’Assemblée. Les femmes ont beaucoup à apporter au pays. Certaines refusent de venir de l’avant faute de temps et parce qu’elles ont d’autres priorités, comme la famille, les enfants… »
La suite ? Elle est très simple. Xavier-Luc Duval jettera tout son dévolu sur Véronique Leu-Govind, un peu de la même manière que Bérenger s’est jeté sur Josique Radegonde, une enfant originaire, travailleuse sociale du village de Bel Ombre et qui a étudié aux Etats-Unis, pour l’attirer vers sa basse-cour.
Xavier Duval, alors Deputy Prime Minsiter, en fera même la présidente du Conseil d’administration du Le Morne Heritage Trust Fund, société étatique responsable de la gestion de la montagne du Morne et toute une zone périphérique, reconnue par l’UNESCO comme patrimoine mondial de l’humanité. Son salaire plus de Rs 40,000 et les avantages y associés tout en étant présidente du Conseil de district de Rivière-Noire.
Véronique Leu-Govind y a joué un rôle important sous les couleurs du PMSD, mais elle a également payé le prix de cette ascension en faisant l’objet d’une motion de censure venant de ses collègues du Conseil de district.
Elle se fera en effet évincer comme présidente au sein du Conseil de district de Rivière-Noire après un exercice de vote portant l’empreinte du MMM via le fidèle disciple de Rajesh Bhagwan et du MMM, Khemraj Ortoo.
Steve Magdeleine, en fin opportuniste en quête de reconnaissance auprès des partis en force, prit la place de Véronique Leu-Govind, sans pour autant obtenir, un an après, le précieux Graal qu’il avait tant convoité du MMM et du Ptr lors des élections de novembre 2019 dans la circonscription No. 20.
Ce revers infligé à Véronique Leu-Govind était tout simplement une oeuvre orchestrée par les ‘supers’ agents du MMM, avec Khemraj Ortoo comme chef de file et également carte maîtresse de Bhagwan et également de Alan Ganoo, à un certain moment (voir photo aux côté de Véronique Leu-Govind). D’où le règne sans partage du MMM dans l’ouest de l’île, en combinant les circonscriptions 14 et 20 ; villages longeant cette partie de l’île, partant de Cité Richelieu, Petite Rivière, Albion, Flic en Flac jusqu’au petit village de Le Morne.
En mai 2018, 17 mois après que le PMSD ait quitté le gouvernement (décembre 2016), Véronique Leu-Govind, en guise prix de consolation, est intronisée comme la nouvelle présidente du PMSD.
Un an plus tard, en toute logique et sur la base du super plan de XLD, adepte inavoué des théories et méthodes communalo-scientifiques de Bérenger, Véronique Leu-Govind se verra offrir un ticket sous la bannière de l’alliance PTr-PMSD comme sur un plateau et, vous comprendrez, pour honorer ses promesses du leader du PMSD, exactement comme Bérenger avait mené en bateau Josique Radegonde, Jenny Adeibiro ou encore Tony Apollon. Véronique Leu-Govind est candidate dans la circonscription No. 14 sous les couleurs de l’Alliance nationale (Ptr-PMSD) et finira en 6e position avec un total de 13 082 voix, loin derrière Alan Ganoo, Sandra Mayotte et Prakash Ramchurrun.
Pour ses proches, son rejet de toutes les instances du PMSD repose sur une seule question : « comment cohabiter avec ceux qui m’ont destitué comme présidente du District Council de Rivière-Noire ? »
Les réponses à chercher portent sur deux couleurs et deux noms : (i) tout ce qui tire du mauve au bleau et ; (ii) tout ce qui mène vers Ortoo et Bhagwan.
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