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La question mérite d’être posée. Comme mentionné dans notre article (Les dessous du scandale « bois de teck » : comment les pistes mènent à Albion chez Bhadain >>> https://tinyurl.com/549n22mh) publié hier matin sur #WazaaFM, l’homme en question est un charpentier et menuisier, qui a roulé sa bosse dans le domaine au sein des entreprises connues comme Ireko (qui appartenait à Dawood Rawat), avant de se mettre à son propre compte. Il a plaidé coupable dans cette affaire de vol de bois dans un entrepôt de l’ex-Develpment Work Corpration (DWC) avec la complicité du vigile connu comme « Gros pois » et d’un dénommé Bijaye G, l’intermédiaire qui l’aurait mis en contact avec Roshi Bhadain. Mais la question qui demeure, est comment cet ouvrier, humble, timide et sans problème – selon son casier judiciaire -, s’est-il retrouvé au centre de ce tourbillon, cette affaire connue aujourd’hui comme le #DibwaGate…
Entre l’affaire de vol de bois de teck qui s’est déroulée en 2010-2011 et les rebondissements que vous connaissez déjà et qui ont mené à l’arrestation de l’ancien ministre et politicien, Roshi Bhadain, sous une charge de « Conspiracy to commit larceny », il faut aussi se demander pourquoi nombre de personnes s’interrogent pourquoi « est-ce maintenant » que le scandale de vol de bois de teck appartenant au gouvernement revient-il sur le tapis ?
Pourquoi la réouverture d’une enquête policière au sujet d’un cas vol de bois de teck appartenant au gouvernement après 10 ans ? Pourquoi Roshi Bhadain a-t-il été arrêté et inculpé sous une charge provisoire de « conspiracy to commit larceny » vendredi dernier. Enfin pourquoi, Joseph Kinsley Perrine fait-il le grand déballage sur les tenants et aboutissants de cette affaire… ?
L’avocat du témoin principal dans cette affaire, Me Taij Dabycharun, apporte en partie des éléments de réponse à ces questions. Il confirme, documents à l’appui, que la police a logé le « case » contre Joseph Kinsley Perrine en 2019, soit près de huit ans après que son client a été inculpé et obtenu la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 10,000. L’accusé pensait que la justice avait oublié ou égaré son dossier. Sauf qu’en huit ans, il a été contraint de respecter les conditions de sa remise en liberté, comme se présenter chaque semaine au poste de police pour « aller signer ». En huit ans, il n’a raté qu’une seule fois son devoir attaché aux conditions de sa liberté conditionnelle.
L’affaire a été débattue pendant presque deux ans, entre 2019 et 2021 – sans oublier qu’il a été lâché en cours de route par un des avocats se considérant comme un « Avenger » -, avant que la magistrate Bibi Azna Bholah ne rende son verdict sur sa condamnation le 25 novembre de cette année. C’est là que toute l’histoire prend un sens nouveau. D’abord pour Joseph Kinsley Perrine, qui traîne un boulet dont il s’est lui-même attaché à un pied pour s’être laissé tenter par l’appât du gain. Puis pour avoir essayé – naïvement ? – de protéger des « gros palto » en jurant un affidavit qui, selon ses dires, lui a été dicté mot par mot le même jour de sa libération après 14 jours d’incarcération.
Comment a-t-il eu l’argent pour payer sa caution ? Ça, c’est une autre histoire. Toujours est-il que selon ses dires, encore une fois, il a été conduit dans un 4X4 qui a débarqué chez lui, devant sa porte le même jour de sa libération pour le conduire, en compagnie de sa femme – parce que celle-ci avait peur de le laisser seul en compagnie de l’homme décrit comme un « bouncer » et qui conduisait le véhicule -, dans un parking à l’arrière d’une clinique très connue dans le triangle de Réduit.
Le lendemain, Joseph Kinsley Perrine a également confirmé à #WazaaFM, qui l’a iinterviewé le lundi 20 décembre, qu’il s’est retrouvé dans un bureau dans un immeuble très connu de la capitale qui, selon les sources autorisées et ce qui a été publié dans un quotidien, serait celui d’un avoué. L’homme qu’il aurait rencontré et lui aurait remis une ébauche de son affidavit serait, selon lui, la même personne qui se trouvait dans une BMW lorsqu’il a été conduit « presque de force » dans le parking à l’arrière de la clinique de Réduit.
Là où ça cloche, c’est l’affidavit où Joseph Kinsley Perrine raconte qu’il a été brutalisé par la police pour donner des noms, dont celui de Roshi Bhadain qui était supposé être son client et celui pour lequel il a converti le bois volé en lames de teck pour en faire des parquets dans la maison de Roshi Bhadain à Albion. Cela pour la somme de Rs 35,000, à raison de Rs 70/pied carré pour quelque 800 pieds carrés de parquet.
Pourquoi donc, Joseph Kinsley Perrine est-il revenu sur cet affidavit qui contredit sa version donnée dans l’enquête en 2011 ? En fait, selon ses affirmations, il avait identifié formellement et physiquement Roshi Bhadain dans les quartiers de la CCID en tant que client et bénéficiaire du bois de teck volé pendant l’enquête qui a duré pendant toute son incarcération et qui a précédé sa libération conditionnelle en 2011.
Là où les choses se compliquent pour Roshi Bhadain – et non pas pour l’accusé et témoin principal dans cette affaire – ce sont les conclusions de la magistrate Bibi Azna Bholah, qui a décidé de la sentence de Joseph Kinsley Perrine qui, rappelons-le, a admis sa culpabilité dans cette affaire de vol de bois de teck qui, initialement, devait être utilisé pour le projet d’aménagement du musée de l’Aapravasi Ghat.
Selon la magistrate : Joseph Perrine n’a reçu que Rs 35 000 au lieu des Rs 600 000 pour lesquelles il était poursuivi !
Selon la charge logée, Joseph Kinsley Perrine aurait agi avec la complicité d’une ou de plusieurs personnes. Légalement ou logiquement, il n’aurait pu échapper à une peine d’emprisonnement en raison des circonstances aggravantes entourant ce cas de vol impliquant des objets considérés comme étant la propriété du gouvernement de la République de Maurice.
Or, selon la magistrate qui a rendu son jugement le 25 novembre de cette année, une peine privative de liberté n’est pas justifiée dans son cas. Pourquoi ? Contrairement à ce qui a été dit par Bhadain et ses affidés, Joseph Kinsley Perrine dispose d’un casier judiciaire qu’on pourrait dire « vierge » avant sa participation dans cette affaire de vol et même après son inculpation provisoire en 2011. D’où la décision de la magistrate de ne pas lui infliger une peine d’emprisonnement.
Verdict du 25 novembre 2021 : l’accusé, en l’occurrence Joseph Kinsley Perrine, aura à fournir une caution de Rs 50,000 dans un délai de 21 jours avec comme condition deux années de bonne conduite, faute de quoi il devra purger une peine d’emprisonnement de 10 mois.
Ça, c’est le verdict. Mais les raisons qui accompagnent cette décision sont encore plus révélatrices. Dans son « ruling » la magistrate soutient que « it cannot be ignored that the accused has no cognate offences and has never been convicted with larceny related offences including those with aggravating circumstances. This definitely shows that the accused has no predisposition to commit such offences (…) I have also considered the averments of the accused to the effect that he was merely acting as a carpenter for which his services have been retained and that he received only Rs 35,000 instead of the Rs 600,000 that he was being prosecuted for. »
La question reste posée : qui a bénéficié de ce bois de teck dont la valeur est de Rs 600,000 si ce n’est pas Joseph Kinsley Perrine qui n’en a obtenu que pour Rs 35,000 ?
Les dessous du scandale « bois de teck » (#DibwaGateII) : Qui est Joseph Kinsley Perrine ? “Récidiviste” ou l’homme qui fera tomber Bhadain
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