questions sur l’intervention des forces spéciales lors de l’assassinat des reporters de RFI

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Contrairement à la version officielle, les soldats de l’opération « Sabre » seraient intervenus aussitôt après le rapt à Kidal, en 2013, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

Par Publié aujourd’hui à 16h27

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Le 13 janvier 2017, l’association Reporters sans frontières manifeste devant le Palais de justice de Paris pour toute la lumière soit faite sur la mort des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013.
Le 13 janvier 2017, l’association Reporters sans frontières manifeste devant le Palais de justice de Paris pour toute la lumière soit faite sur la mort des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013. BERTRAND GUAY/AFP

Depuis l’ouverture des enquêtes en France et au Mali sur l’assassinat, le 2 novembre 2013, de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, deux importantes questions demeurent sans réponse : Que s’est-il passé entre le rapt et la mort des deux envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) à Kidal dans le nord du Mali ? Pour quelle raison ont-ils été tués par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ?

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La première zone d’ombre vient d’être partiellement éclaircie. La version officielle s’était abstenue d’en faire état, mais les forces spéciales françaises sont intervenues très peu de temps après l’enlèvement des deux Français, selon les informations révélées par RFI, partie civile dans cette affaire, lundi 22 juillet.

Commando héliporté

Il était déjà su qu’Ambeiry Ag-Rhissa, le notable touareg devant chez qui les deux victimes avaient été embarquées de force dans un véhicule, avait appelé un officier français déployé à Kidal aussitôt après la prise d’otages, intervenue peu après 13 heures. Or, selon le récit donné jusque-là par l’armée, ce n’est qu’à 13 h 55 qu’un convoi de six blindés et d’une trentaine d’hommes s’est mis en branle pour poursuivre les ravisseurs. Ces soldats découvriront les corps criblés de balles de Ghislaine Dupont et Claude Verlon une demi-heure plus tard à proximité du véhicule tombé en panne à la sortie de la ville et préviendront leur hiérarchie aux environs de 14 h 50, une fois la zone sécurisée et les décès constatés par un médecin militaire. Problème de cette version : l’information de ce double assassinat circulait déjà auprès de journalistes, de politiques ou de militaires depuis au moins 13 h 43, selon les fadettes téléphoniques des opérateurs maliens transmises à la justice française.

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D’après les investigations menées par RFI, un officier de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a expliqué aux enquêteurs français avoir été « informé [de l’enlèvement] par téléphone par le commandant Charles des forces Sabre [le nom distinct donné à l’opération des Forces spéciales au Sahel] à 13 heures 15 minutes ». La patrouille de la Minusma aurait alors « suivi l’itinéraire des malfrats », avant que les Forces spéciales françaises prennent « la relève » au kilomètre 7. Selon un ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) longtemps en poste au Sahel, ces éléments au sol ont été précédés dans leur action par des unités héliportées. « C’est ce commando qui a découvert les corps », affirme-t-il à RFI sous couvert d’anonymat. Au moment des faits, plusieurs témoins avaient évoqué la présence dans le ciel de Kidal d’un hélicoptère, mais Paris avait démenti, assurant que deux hélicoptères se sont bien rendus sur la zone depuis Tessalit, mais qu’ils ne sont arrivés sur les lieux qu’aux environs de 15 h 30.

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