quels pays ont commencé à assouplir les mesures de confinement, et comment

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Distribution de masques de protection le 20 avril, à Dresde, la capitale de la Saxe, dans l’est de l’Allemagne. Dans le cadre du déconfinement progressif mis en place dans le pays, les autorités locales ont rendu obligatoire le port d’une protection faciale dans l’espace public.
Distribution de masques de protection le 20 avril, à Dresde, la capitale de la Saxe, dans l’est de l’Allemagne. Dans le cadre du déconfinement progressif mis en place dans le pays, les autorités locales ont rendu obligatoire le port d’une protection faciale dans l’espace public. JENS MEYER / AP

Plus de 160 000 morts et le cap des deux millions de cas recensés dans 193 pays et territoires depuis l’apparition de la maladie, mi-décembre 2019 en Chine. Face à la pandémie de Covid-19, la moitié de l’humanité est contrainte ou incitée par les autorités à rester confinée.

Mais plusieurs pays, constatant une décrue du nombre de nouvelles contaminations sur leur sol, ont déjà entamé leur procédure de déconfinement, ou commencent à la préparer. Etat des lieux des dispositifs mis en place.

  • Confinement levé en Chine, la province du Hubei sous haute surveillance

Le pays où sont apparus les premiers cas de Covid-19 est à ce jour le plus avancé en matière de déconfinement. Si la Chine a tardé à reconnaître la dangerosité de la maladie, ses premières mesures ont été radicales. Le 23 janvier, la ville de Wuhan, capitale du Hubei et épicentre de la pandémie, était coupée du monde. Les jours suivants, c’est toute la province qui était mise sous cloche, tandis que le pays se barricadait : provinces, villes et villages sont fermés aux personnes étrangères et les habitants restent chez eux, se contentant de sortir pour l’essentiel. Les vacances du Nouvel An lunaire sont prolongées de dix jours, jusqu’au 10 février.

Dès le 7 février, la courbe des infections s’infléchit. Le 17 février, elle est parfaitement plate, à l’exception du Hubei, où la situation ne s’améliorera que dans le courant du mois de mars. N’enregistrant plus de nouveaux cas d’infection pendant plusieurs jours, la province peut alors enfin envisager de mettre fin aux deux mois de restrictions de déplacements drastiques. Depuis le 25 mars, ses 56 millions d’habitants sont à nouveau autorisés à sortir de chez eux, à travailler et à se rendre ailleurs en Chine. Les 11 millions d’habitants de Wuhan, la capitale, eux, ont dû attendre le 8 avril pour pouvoir à nouveau se déplacer. Il est toutefois toujours recommandé à sa population de rester chez elle et de ne sortir qu’en cas de nécessité.

Lire aussi notre reportage : A l’origine de la crise sanitaire, Wuhan sort du confinement

Les autorités ont aussi mis en place un système de QR code santé, le « jiankangma » : l’application délivrant ledit code croise des informations déclarées par les utilisateurs, mais aussi des données fournies par des tiers (banques, compagnies de transports, etc.). Pour quitter Wuhan ou la province du Hubei, les voyageurs doivent disposer d’une attestation médicale ou présenter sur leur téléphone le fameux QR code : s’ils n’ont pas été en contact avec des individus contaminés, le programme produit un code vert. S’il est rouge, les personnes doivent rester à l’isolement pendant quatorze jours, par précaution. Dans la capitale provinciale, ce système est utilisé partout : pour entrer et sortir des résidences, mais aussi dans le métro, le bus, et tous les lieux publics.

Lire aussi : En Chine, les moyens de l’Etat policier au service de la lutte contre l’épidémie

Les écoles sont toujours fermées dans la province. Les lycées doivent rouvrir le 6 mai pour les élèves de terminale. Les autorités n’excluent pas un retour au confinement si le nombre de cas de contaminations repart à la hausse.

  • Une partie de l’Europe amorce un déconfinement progressif…

Alors que plusieurs gouvernements ont fait part de leur volonté d’assouplir les restrictions de déplacements et de contacts, l’Europe reste « dans l’œil de cyclone », a insisté l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 16 avril.

Quelques jours auparavant, le 14, l’Autriche était devenu le premier pays de l’Union européenne à atténuer le confinement décrété le 16 mars dans le pays. Les commerces non-essentiels de moins de 400 mètres carrés, ainsi que les enseignes de bricolage et jardinage, ont pu rouvrir. Les autres boutiques suivront le 1er mai, à l’exception du secteur de l’hôtellerie-restauration, dont la reprise d’activité se fera « par étapes », à partir du 15 mai. En outre, le port du masque est désormais obligatoire, notamment dans les transports.

Lire aussi nos explications : Contre le coronavirus, le port obligatoire du masque se répand en Europe centrale

Le ministère de la santé jugeant la crise sanitaire « sous contrôle », l’Allemagne a entamé, lundi 20 avril, son déconfinement. Mais, fédéralisme oblige, celui-ci sera mis en place de façon sensiblement différente dans les seize Etats-régions du pays. Tous les commerces d’une surface inférieure à 800 mètres carrés ont pu rouvrir leurs portes. L’autorisation vaut aussi pour les concessionnaires automobiles, les magasins de vélos et les librairies, et ce quelle que soit leur taille.

Les salons de coiffure, eux, considérés comme des « établissements de services où une proximité corporelle est inévitable » ne rouvriront qu’à compter du 4 mai. Les lieux culturels, les bars, les restaurants − sauf pour les livraisons −, ainsi que les aires de jeu et les terrains de sports, demeurent aussi fermés. Les grands rassemblements tels que les concerts ou compétitions sportives, resteront interdits au moins jusqu’au 31 août.

Le 4 mai est également le jour fixé pour la réouverture des établissements scolaires. Dans un premier temps, elle ne concernera que les élèves en fin de cycle − primaire ou secondaire −, afin que ceux qui préparent des examens puissent les passer comme prévu. Les crèches en revanche gardent portes closes et ce jusqu’à nouvel ordre. Sans l’imposer, la chancelière allemande a recommandé le port de masque de protection dans les transports en commun et dans les magasins.

Lire aussi le décryptage : Comment l’Allemagne va mettre en place un déconfinement progressif

La stratégie est sensiblement différente au Danemark, où après un mois de confinement, les crèches mais aussi les écoles maternelles et primaires ont pu rouvrir le 15 avril. Les collégiens et lycéens patienteront, eux, jusqu’au 10 mai pour reprendre les cours. Depuis le 20 avril, les salons de coiffure, les instituts de beauté, les tatoueurs, ou encore les auto-écoles ont aussi pu reprendre leur activité. Mais les bars, restaurants et centres commerciaux restent clos et les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits.

En Norvège aussi, les crèches ont repris du service le 20 avril, premier pas d’une levée lente et progressive des restrictions décrétées mi-mars. Certains parents ont exprimé leurs craintes et ont lancé une campagne, « Mon enfant ne doit pas être un lapin de laboratoire pour le Covid-19 », sur Facebook. L’interdiction de séjour dans les résidences secondaires devait également être levée le même jour. Une deuxième étape, à partir du 27 avril, verra la réouverture partielle des collèges, des lycées et des universités.

  • … une autre entame une reprise très limitée de certaines activités

En Italie, les premières mesures d’allègement ne seront pas prises avant le 3 mai, ont rappelé les autorités. Mais peu à peu, les entreprises rouvrent, de façon partielle et avec beaucoup de précautions, comme les librairies, papeteries et magasins de vêtements pour enfants. « Nous sommes de retour ! », a ainsi lancé sur son compte Instagram le célèbre glacier romain Giolitti, qui annonce une reprise de ses livraisons mardi 21 avril.

En Espagne, l’industrie et les chantiers de construction ont pu repartir le 13 avril. Après deux semaines de pause forcée, l’activité de certaines entreprises dans lesquelles le télétravail n’est pas possible est de nouveau autorisée dans le pays, mais tous les commerces restent fermés, à l’exception des magasins alimentaires et des pharmacies. « Il n’est pas encore temps de lever le confinement, ni même de commencer la désescalade », a insisté le ministre de la santé, Salvador Illa. A noter également qu’à partir du lundi 27 avril les enfants, qui étaient strictement enfermés depuis le 14 mars, pourront sortir prendre l’air.

  • En Iran, le pari d’une reprise graduelle de l’économie

La République islamique, qui est le pays le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient, face au double défi des sanctions imposées par les Etats-Unis et de la crise sanitaire. Pour éviter le pire à son économie meurtrie, le gouvernement fait le pari qu’il peut mener de front reprise graduelle de l’activité et lutte contre le Covid-19. Depuis le 11 avril, l’Iran a donc autorisé les activités « à faible risque » de propagation du virus − petits commerces et petites entreprises surtout − à rouvrir dans les provinces. Et les autorités ont étendu la mesure à la capitale, Téhéran, le 18 avril. En revanche, les écoles, universités mosquées, sanctuaires chiites, cinémas, stade et autres lieux de regroupement restent fermés.

Lire aussi les explications : L’Iran met fin au confinement pour éviter l’effondrement économique
  • Aux Etats-Unis, des mesures décidées localement et des appels à la rébellion

New Hampshire, Maryland, Texas… Des manifestations, encouragées par le locataire de la Maison Banche Donald Trump, demandant la levée des mesures de confinement ont agité ces derniers jours plusieurs régions des Etats-Unis.

Le président n’a jamais caché sa hâte de « rouvrir » l’économie du pays, où ce sont les responsables chaque Etat qui décident quand et comment lever les restrictions mises en place. Les mesures de confinement ont fait exploser le nombre de chômeurs à travers le pays et privé beaucoup de gens de tout revenu. Le 19 avril, plusieurs gouverneurs des Etats les plus touchés par la crise sanitaire ont appelé à ne pas relancer l’activité économique de manière prématurée, rejetant l’idée qu’ils disposaient de suffisamment de tests de dépistage pour assurer la protection des salariés.

Deux jours plus tôt, alors même que la Floride venait d’enregistrer une hausse inédite du nombre de cas de Covid-19, le gouverneur républicain de l’Etat avait décidé d’assouplir les restrictions de déplacement, autorisant notamment la réouverture des plages. La mesure a provoqué une impressionnante ruée vers le sable.

  • Optimisme mesuré en Nouvelle-Zélande, qui fait un pas vers le déconfinement

Fin mars, la Nouvelle-Zélande avait ordonné un confinement strict de quatre semaines, qui impliquait la fermeture des frontières, une obligation de rester chez soi et la fermeture de tous les commerces et services non essentiels. Lundi, la première ministre, Jacinda Ardern, a fait savoir que le niveau d’alerte sanitaire redescendrait d’un cran le 27 avril et ce pour une période de deux semaines, le temps d’évaluer la situation. Ainsi, les entreprises considérées comme sûres auront le droit de rouvrir, de même que certaines écoles. Des restrictions sur les déplacements seront levées, et il sera possible de se réunir à dix pour certains événements comme les mariages et les funérailles.

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Le Monde avec AFP et Reuters



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