« Que nous prépare le duo explosif Donald Trump et Boris Johnson ? »

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Le président américain et l’ex-maire de Londres, s’il réalise son rêve de s’installer au 10, Downing Street, feront-ils émerger un nouveau désordre sur la scène internationale ? s’interroge dans sa chronique Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».

Publié le 26 juin 2019 à 01h11 Temps de Lecture 4 min.

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C’est le rêve des auteurs de politique-fiction. Qui, ailleurs que dans leurs fantasmes les plus fous, aurait imaginé qu’un jour les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux pays qui, séparément ou ensemble, ont dominé le monde, seraient dirigés par des hommes aussi disruptifs que Donald Trump et Boris Johnson ?

La réalité, pourtant, est en passe de dépasser la fiction. Si tout se passe comme prévu, si, fin juillet, les militants du Parti conservateur britannique choisissent l’ancien maire de Londres comme chef, deux tignasses blondes se distingueront sur la carte postale du prochain sommet du G7, le mois suivant, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Et ce G7, qui s’annonce déjà compliqué pour son hôte, Emmanuel Macron, pourrait bien tourner au cauchemar.

Puis, en septembre, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) offrira une autre tribune à ces deux fauteurs de troubles hors pair, dont les pays occupent chacun un siège permanent au Conseil de sécurité.

Traits communs

Parallèlement, jusqu’à la date butoir du 31 octobre, le nouveau premier ministre britannique ferraillera avec Bruxelles sur les modalités de sortie de son pays de l’Union européenne (UE), sous le regard satisfait d’un président américain pour lequel le Brexit est la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l’UE.

Donald et Boris. Vous en avez rêvé, le XXIe siècle vous l’offre. Que nous prépare ce duo explosif ? Fera-t-il émerger un nouvel ordre anglo-américain, ou plutôt un nouveau désordre, sur la scène internationale ?

Une autre caractéristique, plus lourde de conséquences, qui réunit Donald Trump et Boris Johnson est leur détestation de l’Union européenne

Il y a, bien sûr, un certain nombre de traits communs aux deux hommes, en dehors de leur chevelure et du fait qu’ils soient tous les deux natifs de New York, il y a soixante-treize ans pour l’un, cinquante-cinq ans pour l’autre. Un narcissisme sans limites, une savante utilisation des médias, le goût du risque et de l’improvisation, un recours totalement désinhibé au mensonge, une propension à mobiliser les émotions plutôt que les faits, la facilité avec laquelle ils peuvent changer d’avis. Une vie privée agitée aussi : tous deux ont quitté leur deuxième femme pour une compagne vingt-quatre ans plus jeune qu’eux.

Ceux qui connaissent bien Boris Johnson créditent sa nouvelle partenaire, Carrie Symonds, 31 ans, du relookage de l’aspirant premier ministre : coupe de cheveux assagie, kilos en moins. L’opération a tourné court, malheureusement, avec la bruyante querelle qui, dans la nuit du 20 au 21 juin, a amené les voisins de Carrie et Boris à appeler la police tout en enregistrant leurs éclats de voix. Une dispute d’amoureux, plaide aujourd’hui, piteusement, le candidat à la succession de Theresa May.

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