« Qu’attend la France pour rapatrier les enfants et leurs mères détenus au Kurdistan syrien ? »

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Selon Jean-Yves Le Drian, il serait risqué pour le personnel de l’Etat d’aller chercher des mineurs et leurs mères dans les camps du Kurdistan syrien. « Une fable », s’insurgent trois avocats de familles concernées dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 23h09 Temps de Lecture 4 min.

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Le 16 septembre, le journal Le Monde révélait que plusieurs familles françaises dont les enfants et petits-enfants étaient détenus dans des camps de déplacés au Kurdistan syrien avaient déposé plainte devant la Cour de justice de la République (CJR) contre Jean-yves Le Drian, ministre des affaires étrangères, du chef d’« omission de porter secours ».

Trois jours plus tard, le ministre déclarait : « C’est très difficile de rapatrier les enfants, je le dis d’ailleurs aux avocats, il faut à chaque fois négocier. Quand on a ramené les dix-sept personnes [orphelins ou mineurs isolés rapatriés au cours des derniers mois], nous avons emmené quelques collaborateurs sur place, ils ont eu du mal, ils ont même risqué leur vie pour rapatrier ces enfants-là. »

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Le délit d’« omission de porter secours », prévu et réprimé par l’article 223-6 du code pénal, est constitué dès lors qu’un justiciable s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Et l’on comprend mieux, à la lecture de cet article, pourquoi M. Le Drian tente de faire accroire que ses collaborateurs « risqueraient leur vie » en rapatriant ces enfants. Mais qui les menacerait donc ? Qui attenterait à leur vie au Kurdistan syrien en empêchant leur dessein de sauver des enfants ? Les Kurdes ?

« Ce sont vos concitoyens, ils ont des passeports français. Il faut assumer. La Russie, elle, a repris presque tous ses prisonniers », Abdulbasset Ausso, dirigeant de l’appareil judiciaire kurde

Rappelons à ce jour que les Etats-Unis, la Russie, la Turquie, le Kazakhstan et le Tadjikistan ont rapatrié ou rapatrient progressivement tous leurs ressortissants majeurs et mineurs, que le Kosovo a rapatrié sans difficulté aucune 74 enfants, 32 femmes et quatre hommes, et que l’Ouzbékistan a rapatrié sans plus de difficulté 148 femmes et enfants.

Rappelons également que les autorités locales kurdes ont publiquement dénoncé la frilosité du gouvernement français à rapatrier ses ressortissants en la personne d’Abdulbasset Ausso, dirigeant de l’appareil judiciaire kurde, en ces termes : « Ça ne peut pas durer éternellement, nous n’avons pas assez de place. Et ils nous coûtent cher ! Leur nourriture, leurs soins… Il faut bien s’en occuper. Et si on les juge, certains seront condamnés à un an de prison. Après, je les relâche où ? Ce sont vos concitoyens, ils ont des passeports français. Il faut assumer. La Russie, elle, a repris presque tous ses prisonniers, y compris ceux qui ont combattu. »

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