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La série « Our boys » retrace les évènements tragiques qui ont mené au conflit meurtrier de Gaza à l’été 2014, explorant au passage les divisions de la société israélienne.
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LETTRE DE JÉRUSALEM
Depuis le milieu du mois d’août, une série télévisée israélienne lave le linge sale du pays en public, en hébreu et en arabe, sur une chaîne américaine de grande audience, HBO. Our Boys (« Nos garçons »), une coproduction américano-israélienne, se penche sur les évènements qui ont mené au conflit à Gaza, à l’été 2014.
La série tire son titre d’une campagne médiatique, baptisée « Ramenez nos garçons », qui avait emporté le pays après l’enlèvement, le 12 juin 2014, de trois jeunes Israéliens à la sortie de leur école talmudique. Gilad Shaer, Naftali Fraenkel et Eyal Yifrah avaient disparu en faisant de l’auto-stop près du bloc de colonies de Gush Etzion, près d’Hébron, en Cisjordanie.
Le premier épisode résume, en une heure tendue, trois semaines durant lesquelles le pays avait communié dans l’attente de leur libération, colons et gens de gauche ensemble, jusqu’à l’annonce de l’identification de leurs corps, le 30 juin. Deux jours plus tard, un adolescent palestinien, Mohammed Abou Khdeir, était enlevé à Jérusalem-Est et brûlé vif par de jeunes extrémistes juifs, condamnés depuis à la perpétuité et à vingt et un ans de prison.
Intrigue policière
Ce second crime avait déclenché des émeutes dans la partie orientale de la ville, avant d’alimenter une escalade entre le Hamas et l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Celle-ci avait mené, le 8 juillet, à une guerre qui a causé la mort de près de 2 100 Palestiniens, essentiellement des civils, et de 71 Israéliens, dont 66 soldats.
Au quatrième épisode d’Our Boys, le dernier diffusé en date (il en reste six à venir), la série s’affirme comme une affaire de voisinage dans Jérusalem et ses alentours. C’est une intrigue policière, chevillée à l’outillage technologique du renseignement israélien, et une marche vers la catastrophe, qui explore pas à pas les divisions internes de la société israélienne.
On suit Simon, détective morose de la Division juive du Shin Bet, chargé d’enquêter sur les extrémistes juifs au sein du service de renseignement intérieur israélien. Célibataire d’origine marocaine, hébergeant à contrecœur sa vieille mère, il va et vient entre la famille de Mohammed Abou Khdeir et celle de ses assassins. Il mène le commun des spectateurs israéliens en visite chez les Autres, ces inconnus : les Arabes et les juifs ultraorthodoxes.
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