quatre jours et quatre nuits de négociations difficiles pour un accord « historique »

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Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez (à gauche), Emmanuel Macron, Angela Merkel et des conseillers, à Bruxelles, lundi 20 juillet.

A 5 h 32, le Tweet de Charles Michel, le président du Conseil, est tombé : « Deal ». Celui du président français, Emmanuel Macron, est arrivé quelques secondes plus tard : « Jour historique pour l’Europe ! » Après quatre jours et quatre nuits – plus de 90 heures – de discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne sont enfin parvenus, dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 juillet, à décrocher un accord sur le plan de relance qui doit leur permettre de mieux affronter la grave récession consécutive à la pandémie de Covid-19.

Les négociations ont été très difficiles entre deux camps dont les positions semblaient, à de nombreux égards, inconciliables. D’un côté, la grande majorité des Vingt-Sept, emmenés par Paris et Berlin, qui militaient pour des aides massives aux pays les plus touchés par la crise, au premier rang desquels l’Italie et l’Espagne. De l’autre, les « frugaux » – Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark – et leur allié finlandais, qui auront monnayé jusqu’au bout leur ralliement à un projet auquel ils sont philosophiquement opposés, celui d’une Union plus fédérale et plus intégrée.

« Un long chemin ensemble »

Finalement, Emmanuel Macron et Angela Merkel, qui ont pesé de tout leur poids politique afin d’amadouer leurs partenaires récalcitrants, estiment avoir sauvé l’essentiel, au prix de concessions importantes. En l’occurrence, le principe d’un endettement commun de 750 milliards d’euros est bien acté, alors qu’il semblait encore hors d’atteinte en mars, tant l’opposition des pays du Nord, y compris l’Allemagne à l’époque, était forte. Mais, face au risque d’explosion du marché intérieur et de l’euro, la chancelière s’est convertie à cette forme de mutualisation des dettes destinée à financer de nouveaux transferts en faveur des pays en difficulté.

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Après la crise de la zone euro, il y a dix ans, la crise migratoire en 2015 et le Brexit, désormais inexorable, l’engagement des Vingt-Sept à emprunter ensemble « témoigne de leur envie de faire un long chemin ensemble, puisque cette dette les liera pendant plus de trente ans », commente un diplomate français.

Autre satisfecit du couple franco-allemand, le plan de relance sera largement utilisé – à hauteur de 390 milliards d’euros – pour donner de l’argent aux Etats qui en ont le plus besoin, et sera donc à ce titre un véritable outil de solidarité. Là-dessus, la France touchera 40 milliards d’euros, l’Italie quelque 70 milliards et l’Espagne une soixantaine. Le solde du plan de relance – 360 milliards d’euros – pourra être prêté à ceux qui en feraient la demande, et qui pourront ainsi réduire le coût de leur financement sur les marchés.

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