Quatre choses à savoir, à un an des élections présidentielles américaines

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Pete Buttigieg en campagne dans l’Iowa, le 3 novembre 2019.
Pete Buttigieg en campagne dans l’Iowa, le 3 novembre 2019. SCOTT OLSON / AFP

Procédure de destitution contre Donald Trump, rafale de sondages contradictoires pour le favori démocrate, abandon d’un espoir en rase campagne… A trois cent soixante-cinq jours des élections présidentielles américaines du 3 novembre 2020, le décor est planté pour une course qui s’annonce incertaine, dans un pays plus divisé que jamais.

  • Combien y a-t-il de candidats démocrates ?

Chez les démocrates, la campagne est lancée depuis près d’un an. L’ancien maire de San Antonio (Texas) et secrétaire au logement sous la présidence Obama, Julian Castro, a été le premier à lancer un comité exploratoire, le 12 décembre 2018, suivi par Elizabeth Warren, la sénatrice du Massachusetts, le 31 décembre 2018. Ensuite, à coup d’interviews télévisées, de tribunes dans la presse ou de vidéos postées sur les réseaux sociaux, les candidatures se sont succédé au fil des mois : de Bernie Sanders au candidat « feel good » Pete Buttigieg, jusqu’à celle, très attendue, de Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama, le 25 avril. Au total, vingt-deux candidats se sont déclarés.

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Pourtant, cette phase de précampagne ne s’est pas déroulée sans casse, et les abandons se sont multipliés. Le retrait le plus retentissant est celui de Beto O’Rourke : s’il a un temps fait figure de nouvel espoir du camp démocrate avec son discours tranchant, il a fini par jeter l’éponge, faute de décoller dans les sondages et de pouvoir rassembler des fonds pour sa campagne. Début novembre, dix-sept candidats étaient encore en lice.

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Après le tour de chauffe du printemps et de l’été, la campagne va s’accélérer. Le 20 novembre, une dizaine de candidats s’affronteront pour un nouveau débat, le cinquième, à Atlanta. Un sixième débat est prévu le 19 décembre, à Los Angeles. En 2020, six autres débats verront les candidats restants s’opposer.

A un an du scrutin, des candidats comme Elizabeth Warren tentent de faire prendre un virage à gauche à leur parti, en traitant de l’assurance-maladie, du port d’armes ou de l’immigration. Malgré leurs efforts, les enjeux de politique publique risquent d’être relégués au second plan par la procédure de destitution engagée contre Donald Trump.

  • Qui fait la course en tête ?

A un an de l’échéance, les jeux sont loin d’être faits. Favori jusqu’en septembre, Joe Biden est relégué à la quatrième place dans l’Iowa, selon un sondage du New York Times/Siena College, avec 17 % d’intentions de vote. La sénatrice Elizabeth Warren est en tête (22,3 %), suivie par Bernie Sanders (19 %), puis Pete Buttigieg (18 %). C’est un plongeon brutal pour l’ancien colistier de Barack Obama qui affichait 27,3 % d’intentions de vote à la mi-septembre. Dans le New Hampshire, Warren est donnée en tête, à 25 % d’intentions de vote, devant Biden (21 %), talonné par Sanders (20 %).

A l’échelle nationale, selon RealClearPolitics, Biden a vu son avantage se réduire nettement, même s’il reste en tête (29 %). Au cours de l’été, la sénatrice Warren a grimpé jusqu’à la seconde place (20 %), suivie de Sanders (17 %), puis de Buttigieg (7 %). L’ancien vice-président a été happé par l’affaire ukrainienne qui vaut à Donald Trump l’ouverture de la procédure de destitution : c’est en effet pour salir son rival démocrate potentiel que le président américain aurait fait pression sur l’Ukraine, soupçonnent les démocrates. M. Trump a demandé à Kiev d’enquêter sur la famille Biden. Ces sondages nationaux sont toutefois un outil imparfait pour prédire les élections, prévient le New York Times. C’est d’autant plus vrai lors des primaires qui vont se dérouler par étapes, dans un ou plusieurs Etats à la fois.

A un an de l’échéance, les sondages testent quatre scénarios de duel présidentiel : un match Trump-Biden verrait l’ancien vice-président l’emporter avec 8,9 points d’avance – selon la moyenne de sondages réalisée par RealClearPolitics ; le duel Trump-Warren donne à la sénatrice du Massachussetts 5 points d’avance ; le scénario Trump-Sanders donne 6,3 % d’avance au sénateur du Vermont ; et le duel Trump-Buttigieg donne au maire de South Bend 2,7 % d’avance sur le président sortant.

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  • Quelles sont les dates clés de 2020 ?

Si les élections sont dans trois cent soixante-cinq jours, le « caucus » de l’Iowa a lieu dans quatre-vingt-onze jours. C’est dans cet Etat du Midwest que la course sera vraiment lancée, le 3 février 2020 : ce petit Etat rural a un poids surdimensionné dans les élections américaines car il est le premier à voter lors des primaires. Les primaires démocrates se poursuivront dans trois Etats particulièrement scrutés puisqu’ils peuvent propulser, ou anéantir, les espoirs d’un candidat : le New Hampshire le 11 février, le Nevada le 22, puis la Caroline du Sud le 29.

Le 3 mars 2020, ce sera l’avalanche de primaires lors du « super Tuesday » : les scrutins organisés dans quinze Etats – dont les deux plus peuplés que sont la Californie et le Texas – et un territoire d’outre-mer vont marquer de manière décisive la course dans le camp démocrate. Jusqu’en juin, les autres Etats et territoires organiseront à leur tour leur primaire.

La convention nationale du Parti démocrate qui aura lieu du 13 au 16 juillet 2020 à Milwaukee, dans le Wisconsin – un Etat qui a fait cruellement défaut aux démocrates en novembre 2016 –, constituera le dernier étage de la fusée : après plus d’un an d’une campagne intense, le Parti démocrate désignera son candidat à la présidentielle américaine et se mettra en ordre de bataille.

  • Que se passe-t-il côté républicain ?

En face, chez les républicains, les choses sont relativement plus simples. Donald Trump est entré en campagne pour sa réélection le… 17 février 2017, à Melbourne, en Floride, moins d’un mois après son entrée en fonction. Pour la campagne de 2020, le président républicain devrait tenter de rééditer la stratégie gagnante de 2016 : conquérir grâce à ses électeurs de base quelques Etats-clés lui permettant d’obtenir une majorité de grands électeurs, et remporter le plus de grands électeurs même en étant battu en total des voix.

Dans le camp républicain, trois personnalités contestent formellement l’investiture de Trump. Mais Joe Walsh, Bill Weld et Mark Sanford, qui se sont portés candidats, n’ont aucune chance de détrôner le président sortant. Déjà fort du soutien officiel du Parti républicain et très populaire auprès de la base, Donald Trump devrait être désigné candidat à sa réélection… sauf s’il était destitué de ses fonctions, ce qui semble improbable à ce stade.

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Un sondage Washington Post/ABC publié le 1er novembre montre quelques signes inquiétants pour Donald Trump : son taux d’approbation parmi les républicains a chuté à 74 %, soit huit points de moins qu’en septembre et 13 points de moins qu’en juillet. Et dans l’ensemble, son action ne recueille que 38 % d’approbation, près de la moitié des Américains (48 %) « désapprouvant fortement son action » (le taux global de désapprobation de Trump est de 58 %).

Que Donald Trump soit ou non candidat, les républicains se mettront pour leur part en ordre de marche derrière leur candidat lors de la convention nationale du Parti républicain, à Charlotte, en Caroline du Nord, du 24 au 27 août 2020.

Le 29 septembre aura lieu le premier débat présidentiel. Les candidats républicain et démocrate s’affronteront sur un plateau de télévision pour la première fois, avant deux autres débats les 15 et 22 octobre. Les candidats à la vice-présidence débattront le 7 octobre. Les électeurs américains se rendront aux urnes le mardi 3 novembre. En plus du président et de son candidat à la vice-présidence, ils renouvelleront aussi la totalité des 435 élus de la Chambre des représentants et 35 des 100 sièges du Sénat, dont 23 sont actuellement détenus par le Parti républicain.

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