Pyongyang et Washington, une détente… sans entente

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Par Philippe Pons Publié aujourd’hui à 06h00

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Kim Jong Un, dirigeant de la Corée du Nord, et Donald Trump, président des États-Unis, discutent dans le jardin de l’hôtel Metropole lors de la deuxième édition de la Corée du Nord-États-Unis. sommet à Hanoi, Vietnam le 28 février
Kim Jong Un, dirigeant de la Corée du Nord, et Donald Trump, président des États-Unis, discutent dans le jardin de l’hôtel Metropole lors de la deuxième édition de la Corée du Nord-États-Unis. sommet à Hanoi, Vietnam le 28 février Leah Millis / REUTERS

Analyse. Depuis que le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, les 27 et 28 février à Hanoï, a tourné court, le dialogue entre Pyongyang et Washington est au point mort. Impasse ? Reculades tactiques de part et d’autre ? Risque de regain de tension ? Troisième sommet en perspective ? Autant de questions qui, pour l’instant, restent sans réponse. La rencontre à Washington le 11 avril entre M. Trump et son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, qui cherche à favoriser une reprise des négociations en incitant les deux parties à faire preuve de flexibilité, n’a pas eu de résultat tangible. Mais ces entretiens ont confirmé que les Américains et les Coréens du Nord n’ont pas fermé la porte au dialogue. Les deux parties cherchent à ne pas entamer le climat de détente qui règne dans la péninsule depuis 2018, même si chacun campe sur ses positions.

Sans exclure un troisième sommet, qui serait une « bonne chose », M. Trump entend maintenir les sanctions à l’égard de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), mais il écarte l’hypothèse d’en imposer de nouvelles : « Je n’y tiens pas en raison de ma relation avec Kim Jong-un », a-t-il déclaré. Le 23 mars, il s’était opposé à des sanctions concoctées par le département du Trésor. Devant l’Assemblée suprême du peuple, le 12 avril, Kim Jong-un s’est déclaré favorable à un nouveau sommet, donnant jusqu’à la fin de l’année aux Etats-Unis pour modifier leur approche.

La vice-ministre des affaires étrangères nord-coréenne, Choe Son-hui, s’était félicitée de « l’alchimie mystérieusement excellente » entre M. Trump et Kim Jong-un

Les deux dirigeants semblent soucieux de dissocier le bras de fer entre les deux pays de leur relation personnelle. Deux semaines après le sommet de Hanoï, la vice-ministre des affaires étrangères nord-coréenne, Choe Son-hui, s’était félicitée de « l’alchimie mystérieusement excellente » entre M. Trump et M. Kim Jong-un, en concluant une conférence de presse où elle avait critiqué l’absence de réciprocité de la part des Etats-Unis, en dépit de la suspension par Pyongyang des tirs de missiles et du démantèlement du site d’essais nucléaires de Punggye-ri et de celui de lancement des missiles balistiques de Sohae.

Si un regain d’activités sur ce dernier site encourage les spéculations sur les velléités de Pyongyang de lancer un missile ou une fusée porteuse d’un satellite, l’hypothèse semble improbable. Une provocation n’est pas dans l’intérêt de Pyongyang : elle entamerait l’image internationale de bonne volonté que s’est construite Kim Jong-un et risquerait surtout d’agacer la Chine dont la priorité est la stabilité de la péninsule.

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