Prestation de serment: le nouveau chef juge Balancy et ses multiples idées

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Eddy Balancy et son prédécesseur, Kheshoe Parsad Matadeen (g.), en compagnie d'Ivan Collendavelloo et Barlen Vyapoory, au Réduit ce mardi 26 mars.

Eddy Balancy et son prédécesseur, Kheshoe Parsad Matadeen (g.), en compagnie d’Ivan Collendavelloo et Barlen Vyapoory, au Réduit ce mardi 26 mars.

Il a beaucoup de «petites idées pour améliorer l’administration de la justice». Surtout pour que les gens comprennent comment ça marche, beaucoup d’idées simples et pratiques. Le nouveau chef juge compte les mettre en application pour apporter des amendements dans les procédures qui empêchent la bonne justice et qu’il pourra rapidement mettre en place. «Donnez-moi six jours et je ferai un état des lieux.» Viendront ensuite les gros projets qui demanderont discussions.

Le nouveau chef juge, Eddy Balancy, a prêté serment ce mardi 26 mars, à la State House, devant le président par intérim.

L’ancien Senior Puisne Judge succède au chef juge Kheshoe Parsad Matadeen, parti à la retraite hier, à 67 ans. Le juge Asraf Caunhye occupera désormais le poste de Senior Puisne Judge, soit le n°2 du judiciaire.

Eddy Balancy, ancien étudiant du collège Royal de Port-Louis, a été lauréat. Il a poursuivi sa carrière en droit. Il a fréquenté le King’s college de l’université de Londres. Il détient une licence en droit (LLB) et une maîtrise en sociologie du droit de l’université de Brunel, au Royaume-Uni. Eddy Balancy a été nommé juge le 7 janvier 1994. Il a présidé plusieurs tribunaux avant d’être muté au State Law Office (SLO). Il sera le n°1 du judiciaire jusqu’à mai 2020, soit pendant 14 mois.

Le Senior Puisne Judge Caunhye prendra ensuite le relais. Il sera appelé à présider le judiciaire pour 19 mois. Asraf Caunhy va tirer sa révérence, le 18 novembre 2021. Entretemps, la juge Rehana Mungly-Gulbul va succéder au juge Caunhye comme Senior Puisne Judge.

Si tout se passe comme prévu, le pays et le judiciaire accueilleront la première femme juge en 2021, la juge Mungly-Gulbul, épouse de l’avocat Raouf Gulbul. Elle demeurera à la tête du judiciaire pendant six ans, avant de prendre sa retraite à l’âge de 67 ans, le 27 avril 2027.

Eddy Balancy: «Je serai un chef juge qui communique avec la presse»
Sollicité, hier, lundi 25 mars, pour une réaction en fin d’après-midi, suivant sa nomination, le nouveau n° 1 du judiciaire confie qu’il sera également élevé au rang de Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian ocean (GOSK) avant de nous livrer un avant-goût sur le modèle d’administration qu’il compte adopter.

Le moment tant attendu de toute une carrière est enfin arrivé…
Tout à fait, c’est le moment tant attendu pour moi et je pense que ça aurait été le cas pour n’importe quel membre de la profession élevé à ce poste. Aujourd’hui (NdlR, hier) on m’a appelé du Réduit pour m’annoncer que j’ai été nommé par le président de la République par intérim pour être chef juge et aussi que j’aurai droit à une double cérémonie puisqu’on va me décerner la décoration de Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian ocean (GOSK). Donc, après la prestation de serment, je serai en poste pour m’atteler à beaucoup de choses urgentes qui m’attendent par rapport à l’administration.

Quel modèle de chef juge serez-vous ?
Un chef juge qui assurera de son mieux pour améliorer la qualité de la justice. J’essaierai d’apporter des changements afin de mieux administrer la justice à tous les niveaux, allant des cours de district, de la cour intermédiaire, la cour industrielle jusqu’à la Cour suprême. Je vais aussi m’atteler à faire un état des lieux et compte même visiter des cours de justice. À partir de là, je compte procéder par un nombre de petits changements qui me trottent dans la tête depuis longtemps, et que j’ai eu l’occasion d’aborder avec d’autres membres de la profession. Mais, aussi, de plus gros changements après avoir discuté avec les parties concernées. Par ailleurs, je serai un chef juge qui communique avec la presse tout en gardant le juste équilibre entre, d’un côté, la réserve d’un chef juge et de l’autre, la nécessité d’une communication positive avec la presse, la voie par laquelle on communique avec le peuple.

Comment s’est déroulée votre dernière journée en tant que Senior Puisne Judge ?
(Il éclate de rire) Une journée chargée qui a commencé avec des procédures par rapport motions en chambre à la cour no 1. J’avais aussi une affaire en cour d’appel que je n’ai pas pu entendre parce qu’il y a eu un problème par rapport aux copies des procèsverbaux. Cela nous a retardés et l’affaire a dû être renvoyée. 

C’est une affaire intéressante, une affaire de diffamation contre Le Mauricien Ltd et ceux qui ont participé à la publication d’une série d’articles ayant trait d’une part à la situation financière des sociétés appartenant à la famille Chady et d’autre part aux agissements de Teeren Appasamy, ancien directeur d’une de ces compagnies, qui avait été mêlé à des enquêtes sur fond de fraude, de corruption et de blanchiment d’argent. Une affaire sur laquelle j’ai bossé durant une bonne partie de la nuit.


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