Président Trump, an IV : l’heure des mauvaises nouvelles

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Le président américain Donald Trump montre une image du Covid-19 lors d’une visite du Centre de contrôle et de prévention des maladies à Atlanta, le 6 mars.
Le président américain Donald Trump montre une image du Covid-19 lors d’une visite du Centre de contrôle et de prévention des maladies à Atlanta, le 6 mars. TOM BRENNER / REUTERS

Tout allait très bien. « Crazy Bernie », c’est-à-dire Bernie Sanders, allait être le candidat démocrate en novembre. L’emploi flambait comme jamais. Et le coronavirus avait été arrêté aux portes des Etats-Unis par Donald Trump lorsqu’il avait décidé, le 31 janvier, d’interdire l’entrée du territoire aux ressortissants étrangers en provenance de l’épicentre de l’épidémie Covid-19, la Chine.

L’emploi flambe toujours (273 000 nouvelles créations en février). Mais c’était avant le décrochage de Wall Street et la crainte d’une récession. Le coronavirus s’est joué de la Ligne Maginot dressée par le président et le voilà qui frappe désormais partout.

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Pour ne rien arranger, « Crazy Bernie » pourrait bien être supplanté par « Sleepy Joe » chez les démocrates après un Super Tuesday de folie, le 3 mars, pour l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden. Cette perspective n’arrange pas le président. Il préférerait de beaucoup défier le sénateur du Vermont, thuriféraire notamment du programme d’alphabétisation de Fidel Castro. Surtout en Floride où une diaspora cubaine est nettement moins enthousiaste à cette évocation.

Parce qu’il est justement passablement amorti, on n’imagine guère Joe Biden le couteau entre les dents, clamant comme le sénateur que les milliardaires ne devraient pas exister. Les électeurs démocrates demandent uniquement au nouveau favori de la course à l’investiture de battre le président sortant en novembre en attirant les indépendants par sa bonhomie. Pour le reste, un jour sans gaffes, sans qu’un épisode de sa propre histoire ne soit revisité et enjolivé, avant rectificatif piteux, suffit à leur bonheur.

Présidence spectacle

Le président des Etats-Unis, pendant ce temps, lutte contre l’ennemi invisible en professant un optimisme qui sonne de plus en plus creux face à la lente déflagration qui s’esquisse. Le 20 février, dans le Colorado, Donald Trump se vantait encore de sa capacité à n’en faire qu’à sa tête. « C’est tellement facile d’être présidentiel », assurait-il à ses fidèles, mais aussi tellement ennuyeux. « J’aurais seulement trois personnes devant moi » pour l’entendre, assurait-il, assumant sans complexe sa présidence spectacle.

Etre présidentiel est pourtant l’impératif des temps incertains. Et Donald Trump est bien en peine de s’astreindre à cette discipline, préférant sous-traiter la grisaille à son vice-président Mike Pence. En visite vendredi, à Atlanta, au Centre de contrôle et de prévention des maladies, le président s’est émerveillé sur lui-même. « Les gens sont vraiment surpris que je puisse comprendre ce genre de choses. Chacun de ces médecins m’a dit : comment en savez-vous autant ? Peut-être que j’ai une capacité naturelle », a-t-il assuré, coiffé d’une casquette rouge frappée de son slogan de campagne pour 2020 : garder sa grandeur à l’Amérique.

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