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D’ordinaire, le candidat Donald est le meilleur ennemi du président Trump. Le premier attache régulièrement aux chevilles du second une gueuse de plomb avec lequel ce dernier doit se dépêtrer, user du temps et de l’énergie alors qu’il aurait à gouverner. On croyait donc que le fantastique récit fait à la chaîne conservatrice Fox News, lundi 31 août, occuperait une bonne partie de la semaine de l’occupant du bureau Ovale.
Il faut dire que le candidat Donald n’y était pas allé de main morte en décrivant une scène s’inscrivant à la perfection dans le récit qu’il fait d’une « gauche radicale » qui attendrait le moment opportun, tapie dans l’ombre, pour plonger les Etats-Unis dans les ténèbres.
Il était question d’un « un avion rempli presque complètement de voyous portant des uniformes sombres, des uniformes noirs avec équipement et tout et tout », circulant dans l’espace aérien américain. Comme chacun le sait, les émeutiers aiment voyager de conserve avec des accoutrements voyants sur les lignes régulières parce qu’elles ne font l’objet d’aucun contrôle.
Il ne manquait au récit que le fort accent anarchiste de ses protagonistes supposés, un ou deux regards cruels, et des cigares cubains glissés dans leurs poches de poitrine. Lundi soir, assurait-il, une enquête était en cours à propos de cet avion qui faisait route vers Washington. Le lendemain, la source de toute l’histoire était un ami resté anonyme et l’aéronef décollait de la capitale fédérale pour se rendre on ne sait où.
« Losers » et autres « crétins »
Deux jours plus tard, c’est au contraire le président Trump qui s’est mis en travers du candidat. Le magazine The Atlantic a en effet publié un article de son rédacteur en chef, Jeffrey Goldberg, énumérant les propos désinvoltes ou méprisants régulièrement tenus par le commandant en chef des Etats-Unis, selon des sources non identifiées, à l’égard des soldats tombés au combat, qualifiés de « losers » ou de « crétins ».
A peine le récit de Jeffrey Goldberg se répandait-il à Washington que Donald Trump s’indignait à la vitesse de l’éclair énervé et faisait donner sa garde rapprochée. Ses subalternes, anciens et actuels, ont nié avec énergie, sans doute la main sur le cœur. La First Lady en a fait de même, même si sa crédibilité doit être mesurée à l’aune de la campagne qu’elle mène officiellement contre le harcèlement sur les réseaux sociaux, l’exercice matutinal et vespéral de son mari.
La presse a fait son travail et d’autres sources également anonymes ont confirmé, y compris à la chroniqueuse défense de Fox News, Jennifer Griffin, ce qui a immédiatement poussé le président à demander sa tête sur Twitter. En temps ordinaire, la parole non identifiée et la dénégation officielle luttent front contre front sans aucun résultat autre qu’un amoncellement de « comment osez-vous » outrés et de « je puis vous assurer » catégoriques.
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