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Elu le 7 juillet, le nouveau premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis donne des gages à sa majorité et mène tambour battant une politique de rupture avec celle de son prédécesseur, Alexis Tsipras
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A peine élu, le 7 juillet, le premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis a imposé son style, un homme affairé en costume bleu roi, aux antipodes de son prédécesseur, Alexis Tsipras, toujours sans cravate. Le Parlement grec ne fermera pas de l’été et le nouveau premier ministre enchaîne les décisions très à droite, qui tranchent, elles aussi, avec celles de l’ancien, issu de la gauche radicale.
« Kyriakos Mitsotakis est arrivé au pouvoir en contentant les différentes tendances à droite : les conservateurs traditionnels, les ultralibéraux et l’aile droite autoritaire et xénophobe. Cet équilibre maîtrisé est perceptible dès les premiers jours au pouvoir de son gouvernement », estime Filippa Chatzistavrou, chercheuse en science politique à la Fondation hellénique pour la politique étrangère et européenne.
Pour son investiture, le premier ministre a prêté serment, au lendemain de sa victoire, sur la Bible, en présence de l’archevêque d’Athènes Hiéronyme II. Une posture, là encore, à l’opposé de l’athéisme revendiqué par M. Tsipras. Le projet de ce dernier de priver les prêtres orthodoxes de leur statut de fonctionnaires n’est plus d’actualité.
Relancer rapidement les investissements
Ex-consultant en finance, Kyriakos Mitsotakis « veut donner à l’Etat un esprit d’entrepreneur, pour faciliter la vie des entreprises et laisser leurs privilèges aux plus aisés », explique Filippa Chatzistavrou. Kyriakos Mitsotakis a déjà annoncé une baisse de la taxe foncière de 22 % en moyenne, effective dès août. L’allégement de cet impôt est surtout bénéfique aux plus grands propriétaires.
Autre annonce : la suppression de la brigade antifraude des impôts qui sera désormais rattachée au ministère des finances. « Quel sera alors son pouvoir d’action ? », se demande-t-on dans les rangs du Syriza, le parti de M. Tsipras. Ces largesses sont surveillées avec inquiétude par les Etats de la zone euro, créanciers d’un pays placé pendant près de dix ans sous perfusion financière.
Kyriakos Mitsotakis a également comme priorité de relancer rapidement les investissements. Pendant sa campagne électorale, le quinquagénaire s’est engagé à débloquer en « une semaine » la privatisation d’Hellinikon, un projet de mégacomplexe sur la riviera athénienne dont le principal actionnaire est Lamda Development. Il y a quelques jours, le Conseil d’Etat a donné l’autorisation de construire six gratte-ciel sur le site, et le gouvernement a nommé comme ministre adjoint à l’environnement un ancien conseiller de Lamda Development…
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