première rencontre entre le pouvoir et l’insurrection talibane

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Les talibans – qui refusaient jusque-là tout échange avec Kaboul –, et une délégation de la présidence afghane –  incluant aussi des membres de l’opposition – se retrouveront à la table  des négociations à Doha les 15 et 15 avril.

Par Jacques Follorou Publié aujourd’hui à 11h56

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Des membres des forces afghanes de sécurité, lundi 8 avril, sur le site de l’attaque à la voiture piégée d’un convoi de soldats étrangers à proximité de la base américaine de Bagram.
Des membres des forces afghanes de sécurité, lundi 8 avril, sur le site de l’attaque à la voiture piégée d’un convoi de soldats étrangers à proximité de la base américaine de Bagram. Rahmat Gul / AP

Un obstacle de taille qui pesait sur le processus de paix afghan engagé en septembre 2018 entre les Américains et les talibans est en passe d’être levé. Dimanche 7 avril, la présidence afghane a confirmé qu’une délégation, comprenant des émissaires nommés par le gouvernement ainsi que des membres de l’opposition et des proches de l’ex-président Hamid Karzaï, allait se joindre, à Doha, aux négociations.

Depuis le début des pourparlers, le président afghan, Ashraf Ghani, était tenu à l’écart. En retour, il refusait d’entériner les avancées obtenues par le négociateur américain, Zalmay Khalilzad, considérant qu’elles ne pouvaient se faire sans lui.

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La communauté internationale, présente à Kaboul, s’est félicitée de cette annonce. Cette première rencontre officielle, qui devrait se tenir les 14 et les 15 avril, entre l’insurrection et des représentants du pouvoir afghan ouvre, de fait, le processus de réconciliation nationale.

« Une délégation inclusive se rendra [à Doha] au nom de la République islamique d’Afghanistan et procédera à un échange de points de vue avec les talibans », a déclaré Mohammad Daudzai, le représentant du président Ghani pour le processus de paix. Les talibans, qui refusaient jusque-là toute forme d’échange avec le pouvoir de Kaboul, le considérant illégitime, ont voulu minimiser l’importance de l’événement : « Cette conférence n’est pas un sommet ou une réunion de négociation. »

Changement de stratégie

Le régime au pouvoir à Kaboul est revenu dans le jeu après avoir mis en place deux structures représentant l’essentiel de l’échiquier politique afghan. Dans un premier temps, la présidence a validé la création d’un « senior leadership counsel » qui réunit, pour l’instant, trente-sept personnes, dont le chef de l’Etat, le chef de l’exécutif et les principaux chefs politiques du pays. Ses membres se sont mis d’accord sur la composition d’une « équipe de négociation pour la paix », comprenant, pour l’heure, 22 personnes.

Ce changement de stratégie permet à Washington et à Zalmay Khalilzad d’engager le deuxième volet du processus de paix avec le principal mouvement insurgé afghan. Les questions au cœur des préoccupations américaines, le retrait de leurs troupes d’Afghanistan et la garantie donnée par les talibans que leur pays ne redeviendra pas un sanctuaire de djihadistes, ont déjà été abordées lors des précédentes rencontres.

En guerre depuis dix-huit ans

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