Prague accuse Moscou d’être impliqué dans l’explosion d’un dépôt de munitions en 2014 et expulse des diplomates russes

0
45

[ad_1]

Un policier tchèque devant l’ambassade de Russie à Prague, vendredi 16 avril. Sur la grille d’entrée, une banderole représentant Vladimir Poutine avec les inscription « tueur, voleur, dictateur ».

Prague va expulser 18 employés de l’ambassade russe que ses services de renseignement ont identifiés comme des agents des services d’espionnage de Moscou, a annoncé Jan Hamacek, le ministre des affaires étrangères tchèque, samedi 17 avril. Ils ont 48 heures pour quitter la République tchèque.

Le premier ministre tchèque Andrej Babis a expliqué de son côté que son pays avait « des preuves irréfutables » impliquant des agents de l’unité 29155 du GRU, le renseignement militaire russe, dans une explosion de 50 tonnes de munitions dans un dépôt, à Vrbetice, dans l’est du pays, qui avait tué deux personnes le 16 octobre 2014. Le 3 décembre de la même année, 13 tonnes de munitions explosaient de manière inexpliquée.

Lire aussi notre enquête : La Haute-Savoie, camp de base d’espions russes spécialisés dans les assassinats ciblés

« L’explosion a provoqué d’immenses dégâts matériels et mis en danger les vies de nombreuses personnes, mais elle a surtout tué deux de nos compatriotes », a ajouté M. Babis, qui a précisé avoir reçu cette information vendredi, sans expliquer pourquoi le gouvernement tchèque l’avait obtenu si tard.

Relations mises à mal sur fond de vaccin Spoutnik V

Ces révélations vont « nuire aux relations russo-tchèques », a déploré M. Hamacek, qui venait de prendre par intérim la place de son homologue proeuropéen Thomas Petricek aux affaires étrangères tout en gardant ses fonctions de ministre de l’intérieur.

M. Petricek avait été mis à pied lundi par le président tchèque prorusse Milos Zeman après s’être opposé à un recours au vaccin russe contre le Covid-19 Spoutnik V sans le feu vert européen. Social-démocrate proeuropéen, M. Petricek avait également critiqué une éventuelle participation de la Russie à un chantier dans le secteur du nucléaire.

« Nous nous trouvons dans une situation similaire à celle du Royaume-Uni au lendemain de la tentative d’empoisonnement à Salisbury en 2018 », a ajouté M. Hamacek en référence au cas de Sergueï Skripal, un ancien agent double qui avait survécu à une attaque des services russes sur le sol britannique.

Dans la foulée, la police tchèque a diffusé les photos de deux hommes porteurs de passeports russes, Alexander Petrov et Ruslan Bachirov, les deux empoisonneurs au Novitchok de Salisbury en 2018. M. Hamacek a précisé qu’il avait convoqué l’ambassadeur russe Alexandre Zmeïevski ce samedi soir.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Affaire Skripal : comment les journalistes de « Bellingcat » ont démasqué les suspects de l’empoisonnement de Salisbury

La Pologne avait annoncé jeudi avoir expulsé trois diplomates russes accusés d’« actions hostiles », après que les Etats-Unis ont pris des mesures similaires dans le cadre d’une riposte contre une série d’actes imputés à Moscou.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La France, comme l’Europe, subit les assauts de l’espionnage russe

Le Monde avec AFP et AP



[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: