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Vladimir Poutine avait prévenu : « Nous allons fermer les sales bouches » de ceux qui, à l’étranger, « essaient de réécrire l’histoire », avait lancé le chef du Kremlin le 18 janvier. Lors d’une rencontre à Saint-Pétersbourg avec des organisations patriotiques, il avait promis d’apporter des « informations exactes et fondamentales ». Six mois plus tard, le président publie une longue tribune pour accuser l’Occident de « révisionnisme » antirusse sur la deuxième guerre mondiale, « chose dangereuse » selon lui car pouvant déstabiliser « les principes d’un développement pacifique » du monde.
Dans ce rare texte, publié non pas dans un média russe mais dans la revue conservatrice américaine The National Interest, Vladimir Poutine revient sur l’invasion et l’intégration des Etats baltes dans l’URSS après la guerre. Disant s’appuyer sur des documents historiques, il assure que cette annexion a été « mise en œuvre sur une base contractuelle, avec le consentement des autorités élues et conformément au droit international et étatique de l’époque ». Des affirmations qui vont tendre un peu plus encore ses relations avec les trois pays baltes. Dans une déclaration commune le 7 mai, les chefs d’Etat lituanien, letton et estonien ont accusé Moscou de « falsifier l’histoire » et demandé « vérité et justice » sur la responsabilité de l’URSS dans le déclenchement de la guerre.
« Protocoles secrets »
Pour défendre le rôle de Moscou, Vladimir Poutine revient sur les accords négociés avec l’Allemagne nazie avant la guerre. Il soupçonne les Européens d’avoir conclu des « protocoles secrets » avec Adolf Hitler en marge des accords de Munich, signés le 30 septembre 1938 avec l’Allemagne par la France et le Royaume-Uni, dans l’espoir d’éviter la guerre en scellant la mort de la Tchécoslovaquie indépendante. Il évoque des archives que Paris et Londres refuseraient de déclassifier pour établir la vérité. Le chef du Kremlin affirme par ailleurs que l’URSS était « pratiquement le dernier parmi les pays européens » à signer un pacte avec Hitler et assure que Moscou n’avait, initialement, pas prévu d’envahir ses voisins.
Le chef du Kremlin va jusqu’à défendre le traité de non-agression signé par l’Union soviétique et le Reich allemand, le pacte Molotov-Ribbentrop du 23 août 1939 dans lequel Moscou et Berlin se partagent l’Europe de l’Est, notamment la Pologne. Pour le chef du Kremlin, qui dit s’appuyer sur des documents d’archives, Varsovie n’est plus victime mais devient coupable. « La faute de la tragédie repose entièrement sur les autorités polonaises », écrit le président, accusant Varsovie de complicité avec Hitler dans les mois précédant l’invasion.
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