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Les propos du chef de l’Etat surprennent, en pleine commémoration des 30 ans de la chute du mur de Berlin.
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« Ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’OTAN. Il faut être lucide. » Emmanuel Macron provoque le débat parmi ses alliés, dans une très longue interview consacrée à la souveraineté de l’Europe accordée à The Economist le 21 octobre, et publiée jeudi 7 novembre par l’hebdomadaire britannique, en anglais et en français.
Des « mots radicaux » pour la chancelière Angela Merkel, qui s’est détachée de façon inhabituellement nette de son homologue. « Je ne pense pas qu’un tel jugement intempestif soit nécessaire, a-t-elle réagi à Berlin, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir. L’OTAN reste vitale pour notre sécurité. »
« L’OTAN reste un des partenariats stratégiques les plus déterminants de l’Histoire », a enchéri de son côté le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en visite en Allemagne, à l’occasion des commémorations de la chute du mur de Berlin, voici trente ans. Mais le sénateur démocrate de New York Chris Murphy s’inquiétait sur Twitter : « Les attaques constantes de Trump sur l’OTAN et son indifférence envers les alliés ont ébranlé la confiance dans la sécurité collective. C’est un désastre. »
Tandis que le ministre des affaires étrangères britannique, Dominic Raab, appelait les alliés à honorer leur engagement de dépenser 2 % de leur PIB pour leur défense d’ici à 2024 : « C’est le moyen le plus sûr de renforcer plutôt que d’affaiblir la relation transatlantique. » Mme Merkel a précisé jeudi que son pays pourrait atteindre cet effort « en 2031 ».
« Junior partner » des Américains
A un mois du mini-sommet des 70 ans de l’OTAN à Londres, qui est organisé sous la forme d’une courte réunion en vue d’éviter un mauvais Tweet de Donald Trump, Emmanuel Macron justifie son propos par le changement stratégique venu de Washington : la remise en cause de la garantie apportée par les Etats-Unis au système de valeurs occidentales, portées depuis 1945 par une Europe « construite comme le “junior partner” des Américains ». Le tournant a été opéré il y a dix ans, précise le chef de l’Etat : « Il ne s’agit pas que de l’administration Trump. C’est l’idée théorisée par le président Obama : “Je suis le président du Pacifique.” Donc les Etats-Unis regardent ailleurs. »
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