[ad_1]
« Cela ne va nulle part » : c’est une source européenne très au fait du sujet, qui qualifie ainsi les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) sur la nature de leur relation future « post-Brexit » à compter du 1er janvier 2021. Et « cela n’ira nulle part en septembre », poursuit cet interlocuteur, alors que deux cycles de négociations sont prévus ce mois-ci – le premier commence mardi 8 septembre – entre les équipes de Michel Barnier, côté bruxellois, et de David Frost, côté britannique.
« Le Royaume-Uni n’a pas bougé, ils n’ont pas négocié. Il ne se passera rien avant octobre », poursuit un diplomate. Des deux côtés de la Manche, on a surtout été occupés par la gestion de la crise due au coronavirus et cela n’est pas terminé. Qui plus est, Boris Johnson souhaite sans doute laisser passer le congrès du Parti conservateur, en octobre, avant de se saisir plus activement du sujet Brexit.
Les négociations entre Londres et Bruxelles butent toujours sur les deux mêmes sujets. La pêche, d’abord : les Européens réclament pour leurs pêcheurs un accès inchangé aux eaux britanniques alors que les Britanniques souhaitent au moins voir doubler leurs droits de pêche dans leurs eaux territoriales. Seuls huit Etats membres – dont la France – sont concernés par ce sujet, mais, pour l’instant, les Vingt-Sept sont restés solidaires. « Barnier a tenté une ouverture, mais les huit ministres européens de la pêche l’ont rappelé à l’ordre », confie un diplomate. Depuis, le négociateur en chef européen n’a plus rien lâché : « Sans une solution de long terme équilibrée et soutenable sur la pêche, il n’y aura tout simplement pas de partenariat économique », a-t-il répété le 2 septembre.
Les négociations butent toujours sur les deux mêmes sujets : la pêche et les conditions de concurrence
Second dossier sur lequel les positions semblent inconciliables : les conditions de concurrence. Pour donner un accès privilégié aux Britanniques sur le marché intérieur – zéro quota, zéro droit de douane –, les Vingt-Sept veulent des assurances que Londres restera aligné sur les normes communautaires, notamment en matière d’aides d’Etat. « Comment pouvons-nous conclure un accord sur notre partenariat économique à long terme sans savoir quel système d’aides ou de subventions publiques sera mis en place, sans assurance que le Royaume-Uni n’utilisera pas sa nouvelle autonomie pour créer des distorsions de concurrence à l’avenir ? », a interrogé Michel Barnier.
Il vous reste 64.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: