Pourquoi l’Argentine n’a pas de Bolsonaro

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Si de nombreux candidats se présentent à l’élection présidentielle, les Argentins ne privilégient pas, comme ailleurs dans la région, les prétendants antisystèmes. La brèche entre kirchnéristes et antikirchnéristes les sauve d’un Bolsonaro local.

Par Publié aujourd’hui à 06h00

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Analyse. Dimanche 27 octobre, les Argentins devront choisir leur président, leur vice-président, la moitié des députés et un tiers des sénateurs. En lice, le président sortant, Mauricio Macri, dont les politiques ont mené à une crise économique aiguë, et le péroniste Alberto Fernandez, ancien chef de cabinet de Nestor Kirchner (2003-2007), puis de son épouse, Cristina Fernandez (2007-2015), laquelle se présente avec lui à la vice-présidence.

Quatre autres candidats se disputent la présidence. Un seul, Roberto Lavagna, péroniste également, ancien ministre de l’économie de M. Kirchner et artisan de la reprise économique après la terrible crise de 2001, obtient 8 % des intentions de vote. Les trois autres en ont moins de 2 % chacun. Fait presque étrange dans la région : l’Argentine se caractérise par l’absence d’un phénomène qui tend à se développer : celui de petits « Bolsonaros ».

Les pays voisins, en effet, ont presque tous vécu l’apparition de candidats se présentant comme antisystèmes et capables de défier le pouvoir. Ainsi du pasteur Chi Hyung Chung en Bolivie, qui a revendiqué la troisième place lors des élections, le 20 octobre. Pour lui, le féminisme et « l’idéologie de genre » sont le mal absolu. Ou de l’ancien commandant en chef de l’armée Guido Manini Rios en Uruguay, qui se croit envoyé par Dieu, veut faciliter le port d’armes et considérer que tout assassinat pour défendre la propriété privée est de la légitime défense. Avec 11 % des intentions de vote, il devrait obtenir une douzaine de sièges à la Chambre des députés si ces résultats se confirmaient.

En Argentine, rien de tout cela. Juan José Gomez Centurion, crédité de moins de 2 % des intentions de vote, est bien un ancien militaire qui a tenté de capitaliser le vote des opposants à la légalisation de l’avortement. L’ultralibéral José Luis Espert, lui, veut baisser l’âge de responsabilité pénale des mineurs à 14 ans ou encore limiter le droit de manifester. « Ici, les crises économiques et sociales, comme celle de 2001, ne mettent plus les institutions démocratiques en danger, souligne l’analyste Sergio Berensztein, dont le livre « Sommes-nous tous péronistes ? » (non traduit) inclut un chapitre intitulé « Une élection sans Bolsonaros ». Il n’y a donc pas d’individus qui cherchent à capitaliser non pas la crise de, mais les crises en démocratie. »

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