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Le Covid-19 « est une maladie sérieuse. Il n’est pas mortel pour la plupart des gens, mais il peut tuer ». C’est le constat qu’a énoncé devant la presse, jeudi 5 mars, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Deux jours auparavant et dans le même cadre, il avait indiqué : « Globalement, environ 3,4 % des cas de Covid-19 signalés sont décédés. En comparaison, la grippe saisonnière tue généralement moins de 1 % des personnes infectées. »
Alors que la barre des 100 000 cas se rapproche rapidement et que le nombre cumulé de décès avoisine les 3 400 dans le monde, une autre statistique est à souligner : sur les plus de 57 000 personnes ayant été infectées, pour lesquelles on connaît l’issue de la maladie, environ 6 % sont décédées, les 94 % autres patients ayant guéri.
Le Covid-19 ne semble pas avoir la même gravité et la même létalité partout où existent des foyers et des chaînes de transmission. C’est ce que l’on observe en Chine, mais aussi hors de ce pays. Les données recensées à la date du 6 mars par le site de l’université américaine Johns-Hopkins permettent de calculer la proportion des personnes infectées qui décèdent. Ce taux de létalité varie fortement. En Chine, le Hubei, la province où est située la ville de Wuhan, berceau de l’épidémie et qui totalise plus de 67 000 cas confirmés, affiche un taux de létalité de 4,3 %, quand les provinces touchées plus tard sont loin d’avoir un tel niveau : 1,7 % pour le Henan, 0,5 % pour le Guandong, 0,4 % pour le Hunan et même 0,08 % pour le Zhejiang.
Pas de mutations significatives
Hors de Chine, l’Italie, pays le plus touché en Europe avec 3 858 cas, le taux de létalité s’élève à 3,8 %, six fois plus que la Corée du Sud (0,6 %, avec plus de 6 200 cas), et davantage qu’en France (1,6 % avec 7 décès) ou le Japon (1,7 %, avec 6 décès). Quatrième pays le plus touché après la Chine, la Corée du Sud et l’Italie, l’Iran a un taux de létalité de 3 %.
Comment expliquer ces disparités ? La première des choses est d’interpréter avec précaution les calculs sur le taux de létalité. Ils sont tributaires de la qualité et de la fiabilité des données. Même sans que cela soit délibéré, elles sont parfois loin d’être exhaustives, surtout en début d’épidémie, où l’on comptabilise essentiellement les cas les plus sérieux, ce qui fait surestimer la gravité. Mais les campagnes de tests intensives, comme c’est le cas en Corée du Sud, identifient des cas bénins d’infection qui vont « diluer » les cas graves et diminuer le taux de létalité.
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