pour Lula, « le remède contre Bolsonaro est davantage de démocratie »

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Les anciens présidents brésiliens Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff, à Paris, le 2 mars 2020.
Les anciens présidents brésiliens Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff, à Paris, le 2 mars 2020. CHARLES PLATIAU / REUTERS

Il n’a pas changé, ou si peu. Avec son costume sombre, son regard fixe et sa voix rauque, Luiz Inacio Lula da Silva porte toujours haut sa faconde. L’ancien chef d’Etat brésilien (2003-2011) a quitté, après 580 jours d’incarcération pour corruption, sa cellule de Curitiba en novembre 2019 avec la même intention de peser sur la scène politique de son pays.

A 74 ans, le chef de file de la gauche brésilienne se dit confiant au sujet des six procédures judiciaires encore en cours contre lui. Il est de retour, « serein », comme il le répète, et veut le faire savoir. Après un premier voyage à l’étranger consacré à une visite au pape, à Rome, il a quitté Paris jeudi 5 mars, après avoir passé quatre jours à rencontrer hommes et femmes politiques de tous bords, intellectuels, de nombreux soutiens ainsi que plusieurs médias, dont Le Monde.

Le président Jair Bolsonaro a appelé à manifester le 15 mars contre son propre Parlement. Le Brésil traverse-t-il une crise institutionnelle ?

Le Brésil vit un moment difficile. La démocratie court un vrai danger. Je pense que Bolsonaro rêve de mettre en place un régime autoritaire. C’est la raison pour laquelle il provoque ainsi le Congrès national. Il sait qu’au Brésil, le fait de s’en prendre à lui est bon aux yeux de l’opinion publique. Il crée des tensions et cherche à provoquer l’embarras de la Cour suprême. Je rappelle qu’il a formé un gouvernement soutenu par des miliciens. Jamais l’exécutif n’a ainsi été infiltré par ces groupes violents d’anciens policiers et militaires dans notre histoire. Tout cela est très dangereux.

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Quels sont les remèdes ?

Le remède contre Bolsonaro est davantage de démocratie. Il sera candidat à nouveau à la présidentielle de 2022. On doit l’en empêcher. On peut essayer de construire une alliance politique comme nous l’avons fait il y a des années avant de gagner les élections [avec des formations de gauche].

Si le danger est tel, comme vous le dites, pourquoi ne pas ratisser plus large et élargir votre coalition ?

Au Brésil, chaque fois que l’on évoque une alliance large avec d’autres formations, celle-ci se fait au détriment des travailleurs. C’est systématique ! Et je ne le souhaite pas. Vous savez, tout se termine par le choix de la population. C’est elle qui décide. La classe politique est le résultat du degré de la conscience politique de la société le jour de l’élection. C’est cela que ce Congrès ne comprend pas. Les gens votent selon un candidat, selon une personne, selon leur haine ou leur colère… Et nous, au dernier scrutin, nous n’avons pas réussi à faire penser autrement les électeurs.

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