Pour LR, l’exclusion de Viktor Orban du PPE aurait été un « remède pire que le mal »

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Les 14 délégués du parti dirigé par Laurent Wauquiez ont entériné, mercredi 20 mars, la sanction à l’encontre du dirigeant illibéral décrié.

Par Sarah Belouezzane Publié aujourd’hui à 11h57

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Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, à Bruxelles, le 20 mars.
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, à Bruxelles, le 20 mars. EMMANUEL DUNAND / AFP

Pour le parti Les Républicains (LR), c’était une fracture ouverte qui a maintenant une chance de se refermer. Le sort du premier ministre hongrois, Viktor Orban, et de son parti, le Fidesz, au sein du Parti populaire européen (PPE), vient enfin d’être scellé sans que LR n’ait eu à voter son exclusion. Une mesure à laquelle la formation de droite était hostile. Les 14 délégués du parti dirigé par Laurent Wauquiez ont entériné, mercredi 20 mars, la sanction proposée par Joseph Daul, le patron du PPE, à l’encontre du dirigeant illibéral décrié : une suspension « jusqu’à nouvel ordre » assortie de la création d’un comité chargé de rédiger un rapport d’évaluation sur le comportement du Fidesz.

Lire aussi Le Parti populaire européen suspend la formation du premier ministre hongrois, Viktor Orban

« Un accord adroit et respectueux de chacun a été trouvé et donc adopté par tous, Viktor Orban compris. La force du PPE, c’est son esprit de famille, se réjouit l’eurodéputé Geoffroy Didier. En ne l’excluant pas et en préservant ainsi notre unité, nous avons déjoué le piège tendu par les deux tenants du manichéisme : Macron et Le Pen. »

« Il faut rappeler nos valeurs »

Car il n’a jamais été question pour LR de voter l’exclusion. « On ne se sépare pas d’un revers de main d’un parti qui fait partie du PPE », avait déclaré François-Xavier Bellamy, tête de liste de la formation pour le scrutin européen, sur France Inter le 5 mars. « Il faut rappeler nos valeurs, nos convictions, mais je suis contre une exclusion définitive », confiait pour sa part l’eurodéputé Brice Hortefeux, lors du conseil national de LR, samedi 16 mars.

Pour un membre de la délégation à Bruxelles, cette position s’explique d’une façon simple. La formation aurait redouté un « remède pire que le mal » qui aurait eu pour conséquence d’envoyer Viktor Orban « dans les bras de partis peu recommandables ». « Les critiques sont justifiées à l’égard d’Orban. Mais une exclusion pure et simple aurait eu pour conséquence d’alimenter les fractures entre l’Est et l’Ouest. Nous n’arrêtons pas de reprocher à Macron d’alimenter les fractures, souhaitons nous les nourrir nous aussi ? », interroge un cadre de la formation de la rue de Vaugirard.

Un élu avance une autre explication à l’opposition de son parti à une mesure plus définitive : un départ du Fidesz déporterait, selon lui, LR à la droite du PPE. Or, dit-il, la formation française doit impérativement demeurer plus « centrale » : « Nous devons avoir une position médiane entre la droite identitaire et la droite plus libérale économiquement, c’est comme ça qu’on sera moteur. »

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