Pour le Royaume-Uni, « l’âge d’or » avec la Chine est fini

0
144

[ad_1]

A Pékin, en décembre 2017, durant une réunion de dialogue financier et économique entre le Royaume-Uni et la Chine.

C’était il y a cinq ans, autrement dit une éternité. Xi Jinping était en visite d’Etat au Royaume-Uni. David Cameron, le premier ministre conservateur britannique, n’avait ménagé ni le cérémonial ni les bonnes grâces. Le président chinois avait répondu avec un carnet de chèques généreusement ouvert, y compris la signature officielle du cofinancement de la centrale nucléaire d’Hinkley Point C, construite par EDF dans l’ouest de l’Angleterre. « L’âge d’or » des relations entre les deux pays, autoproclamé par les Britanniques, battait son plein.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Nucléaire : sur le chantier d’Hinkley Point, les travaux continuent

Rien n’était tabou. Après ce cofinancement, les Chinois étaient invités à déposer un projet pour construire une centrale nucléaire de leur propre technologie. Les Bourses des deux pays devaient se rapprocher. Et Huawei, le groupe de télécoms, était le bienvenu. Cette politique a largement fonctionné : de 2000 à 2019, les entreprises chinoises ont investi 50 milliards d’euros au Royaume-Uni, le double de ce qu’a reçu l’Allemagne et le triple de la France ou de l’Italie, selon une étude de Rhodium Group.

« Pas de chance »

Le Brexit, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la guerre commerciale sino-américaine et la nouvelle loi sur la sécurité imposée par Pékin à Hongkong ont fait voler en éclats ces ambitions. Après avoir beaucoup hésité, sous pression des Américains, Boris Johnson a autorisé, en janvier, la participation de Huawei dans le réseau téléphonique 5G britannique, mais dans un maximum de 35 % des équipements et hors des éléments stratégiques du réseau. Le locataire du 10 Downing Street semble maintenant sur le point de durcir sa position. En juillet, il doit annoncer une nouvelle politique, sans doute pour limiter encore plus l’accès de Huawei aux télécoms britanniques.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi 5G : en Grande-Bretagne, la pression monte sur Huawei

Pour les tenants du Brexit, les tensions entre Washington et Pékin représentent un dur rappel à la réalité. Eux rêvaient d’une « Grande-Bretagne globale », qui s’éloignerait de l’Europe pour mieux se tourner vers le reste du monde. « Les deux pays dont ils voulaient se rapprocher étaient les Etats-Unis et la Chine, analyse Nick Witney, du groupe de réflexion European Council on Foreign Relations. Pas de chance ! Avec Donald Trump, la relation avec les Américains est un peu compliquée en ce moment, et les Chinois ont eu une attitude très agressive pendant la pandémie. »

Londres se retrouve à devoir jouer un numéro de funambule entre les deux superpuissances

Londres se retrouve à devoir jouer un numéro de funambule entre les deux superpuissances. Tout en essayant de ménager les relations avec Pékin, les Britanniques donnent la priorité à un accord de libre-échange avec Washington, dont les négociations commerciales sont en cours. Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain, a enfoncé le clou, le 16 juin, affirmant que les Etats-Unis étaient « prêts à aider nos amis au Royaume-Uni (…) que ce soit pour construire des centrales nucléaires ou développer des réseaux de 5G ».

Il vous reste 54.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: