pour le Royaume-Uni et ses alliés, la Chine est en « contradiction directe » avec ses engagements internationaux

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Le président chinois, Xi Jinping (centre, deuxième rang), lors de l’Assemblée nationale populaire, jeudi 28 mai. Ses quelque 3 000 représentants ont approuvé une loi contestée sur la « sécurité nationale » pour Hongkong.
Le président chinois, Xi Jinping (centre, deuxième rang), lors de l’Assemblée nationale populaire, jeudi 28 mai. Ses quelque 3 000 représentants ont approuvé une loi contestée sur la « sécurité nationale » pour Hongkong. Mark Schiefelbein / AP

Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie ont accusé jeudi 28 mai Pékin d’enfreindre ses obligations internationales après l’adoption par le Parlement chinois d’une loi sur la sécurité nationale à Hongkong.

« La décision de la Chine d’imposer la nouvelle loi sur la sécurité à Hongkong entre en contradiction directe avec ses obligations internationales selon les principes de la déclaration conjointe signée par la Chine et le Royaume-Uni, légalement contraignante et enregistrée auprès de l’Organisation des Nations unies », ont déclaré les chefs de la diplomatie de ces quatre pays dans un communiqué commun.

Jeudi, près de 3 000 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement acquis au président chinois, Xi Jinping, ont adopté une disposition controversée sur la sécurité nationale à Hongkong, en réaction aux manifestations de l’an dernier dans l’ex-colonie britannique.

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Les pays « extrêmement inquiets »

La loi en question « limiterait les libertés de la population de Hongkong et éroderait ainsi de manière dramatique l’autonomie et le système qui l’ont rendu si prospère », ont estimé les diplomaties occidentales. Selon eux, ce texte ouvre la voie à des « poursuites pour raisons politiques ».

Les quatre pays signataires se disent « extrêmement inquiets » d’une aggravation des « divisions au sein de la société hongkongaise » et appellent Pékin à « travailler avec le peuple de Hongkong pour trouver une solution acceptable pour les deux parties ».

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, avait annoncé mercredi au Congrès qu’il ne considérait plus le territoire comme autonome vis-à-vis de Pékin. « Aucune personne sensée ne peut soutenir aujourd’hui que [la région] conserve un haut degré d’autonomie par rapport à la Chine », avait-il déclaré.

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Cette loi, assure Pékin, devra « empêcher, stopper et réprimer toute action qui menace gravement la sécurité nationale, comme le séparatisme, la subversion, la préparation ou la commission d’activités terroristes, ainsi que les activités de forces étrangères qui constituent une ingérence dans les affaires » de Hongkong, selon le projet soumis à l’ANP.

« Défendre la sécurité nationale »

La disposition donne désormais mandat au comité permanent de l’ANP pour rédiger un projet de loi qui sera incorporé dans la mini-Constitution de Hongkong, contournant le vote du Conseil législatif (LegCo) local.

« C’est la fin de Hongkong », a résumé pour l’Agence France-Presse (AFP) Claudia Mo, députée prodémocratie au LegCo. « A partir de maintenant, Hongkong sera une ville chinoise comme les autres. » Joshua Wong, une des figures de l’opposition, a estimé que la future loi allait « tuer les mouvements démocratiques » dans le territoire autonome.

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Dans le camp pro-Pékin, en revanche, la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a salué le vote du Parlement chinois. Comme demandé par le projet de loi, elle a promis « de renforcer l’application de la loi et l’éducation afin de défendre la sécurité nationale ».

Alors que l’agitation était retombée ces derniers mois en raison des mesures prises contre la pandémie de Covid-19, des milliers de Hongkongais sont à nouveau descendus dans la rue dimanche pour protester contre le projet de loi, annoncé seulement trois jours plus tôt, avant d’être dispersés par la police.

Le Monde avec AFP

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