[ad_1]
Le sujet n’est plus tabou : la date butoir du 29 mars pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait être repoussée faute d’accord, a déclaré mardi la première ministre britannique.
Article réservé aux abonnés
La date du 29 mars prévue pour le Brexit n’est plus gravée dans le marbre. Pour la première fois, Theresa May a envisagé son report à la fin juin lors d’un discours devant la Chambre des communes, mardi 26 février. Significatif, le tournant est d’abord d’ordre tactique : il vise à prévenir la démission de la douzaine de ses ministres pro-européens qui menacent de claquer la porte si la première ministre n’exclut pas une sortie de l’Union européenne sans accord (« no deal »), situation potentiellement catastrophique pour l’économie.
Mardi, devant les députés, Mme May n’a pas formellement renoncé à cette menace, qu’elle brandit pour calmer les europhobes de son parti. « Si nous devons le faire, nous transformerons un “no deal” en succès au bout du compte », a-t-elle affirmé. Mais elle en a au moins retardé l’éventualité en promettant aux députés qu’ils pourraient reporter la date butoir du 29 mars « pour une période limitée ».
Concrètement, la première ministre s’est engagée à consulter les députés à trois reprises au plus tard deux semaines avant cette échéance cruciale. D’ici au 12 mars, elle mettra aux voix une version remaniée de l’accord négocié avec l’Union européenne (UE) que les députés ont massivement rejeté le 15 janvier. Ce nouveau vote, qui doit avoir lieu mercredi, a été reporté, faute pour Mme May d’avoir obtenu à Bruxelles les concessions qu’elle souhaite à propos de la frontière irlandaise. La première ministre, que l’opposition accuse de « jouer la montre », espère forcer la main des députés avec la double menace d’une sortie sans accord ou d’un report du Brexit, très impopulaire dans certaines circonscriptions.
Faire approuver le « deal » le 12 mars
Si le Parlement rejetait à nouveau l’accord, ce qui est fort possible, Mme May promet d’organiser dès le lendemain, le 13 mars, un deuxième vote sur la possibilité d’un « no deal ». « Le Royaume-Uni ne sortira sans accord le 29 mars que s’il existe un consensus explicite à la Chambre des communes pour cette solution », a-t-elle déclaré. Dans le cas, à peu près certain, où les députés rejetteraient un « no deal », un troisième vote serait organisé le lendemain, le 14 mars, sur « une extension limitée de l’article 50 », la disposition du traité de Lisbonne qui fixe à deux ans le processus de sortie d’un membre de l’UE, qui a débuté le 29 mars 2017 dans le cas du Royaume-Uni. Une telle extension devrait être sollicitée auprès des Vingt-Sept et supposerait un accord unanime de leur part.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: