pour la première fois, le groupe État islamique revendique une attaque sur le territoire congolais – JeuneAfrique.com

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Le groupe État islamique a revendiqué une attaque dans l’est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda. Deux messages de l’agence Amaq, agence « officielle » du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni.


C’est par le biais d’un message publié mardi 18 avril par Amaq, son agence de propagande, que le groupe terroriste État islamique a revendiqué pour la première fois une attaque sur le territoire congolais.

Le message est flou sur les circonstances de l’attaque, et la date des faits présumés. Le groupe affirme que « des combattants de l’EI » ont mené une attaque près de Kamango, dans la région de Béni, à la frontière avec l’Ouganda.


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Le message précise par ailleurs que l’attaque aurait ciblé une caserne des FARDC basée dans le village de Bovata. La région de Beni est le théâtre d’attaques chroniques attribuées aux ADF (Allied Democratic Forces, un groupe rebelle ougandais), depuis 2014.

« Cette attaque, revendiquée par l’État islamique, a bien eu lieu. Elle s’est déroulée le mardi 16 avril à Kanyimbe, dans la chefferie de Watalinga, près de Kamango », a confirmé à Jeune Afrique une source militaire basée dans la région, sous couvert d’anonymat.

Si dans son message de propagande, l’État islamique évoque un bilan de trois soldats congolais tués et de cinq autres blessés, une source à la Monusco avance un bilant de deux soldats et d’un civil tués lors de cette attaque.

Joint par Jeune Afrique, le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée congolaise pour l’opération « Sokola 1 » mené contre les ADF, s’est refusé à confirmer ou infirmer la réalité de cette implication de l’État islamique dans l’attaque. « Il nous faut du temps pour étudier cette revendication et évaluer sa réalité », a-t-il déclaré.

Connexions réelles ou supposées ?

Dans un rapport de novembre 2018, le Groupe d’étude sur le Congo avait pointé les connexions réelles ou supposées entre l’État islamique et les ADF. Via l’analyse de vidéos de propagandes publiées en 2016 et 1017 par des membres se réclamant des ADF, les experts avaient notamment établie que « le groupe tente de s’aligner sur d’autres groupes jihadistes, se nommant Madina à Tauheed Wau Mujahedeen (MTM, « La cité du monothéisme et des guerriers sacrés »), présentant un drapeau semblable à celui utilisé par Al-Shabaab, Al-Qaïda, État islamique en Irak et en Syrie (ISIS), et Boko Haram ».

Lors de son séjour à Washington, le président Felix Tshisekedi avait lui aussi pointé la « menace islamiste », et les risques de connexions entre les groupes armés agissant dans l’est du pays et les groupes terroristes islamistes.

« Il est facile de voir comment la défaite de Daesh, l’État islamique, en Syrie et en Irak pourrait conduire à une situation où ces groupes vont maintenant venir en Afrique et tirer partie de la pauvreté généralisée et de la situation de chaos », avait-il déclaré, citant ses craintes de voir une tentative d’installation d’un « califat » dans les régions de « Beni et Butembo ».



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JeuneAfrique

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