Pour la première fois en quatre ans, nette baisse des émissions de CO2 en Europe

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Cette diminution, particulièrement forte au Portugal et en Bulgarie, s’explique par un recours accru aux énergies renouvelables au détriment du charbon et du gaz naturel.

Par Audrey Garric Publié aujourd’hui à 06h14

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Une usine de Ludwigshafen, Allemagne, en décembre 2018.
Une usine de Ludwigshafen, Allemagne, en décembre 2018. MICHAEL PROBST / AP

Les bonnes nouvelles sur le front climatique sont suffisamment rares pour être soulignées. Alors que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) ont bondi en 2018 dans le monde, elles ont diminué de 2,5 % dans l’Union européenne (UE) comparé à 2017, selon les premières estimations de l’office statistique Eurostat publiées mercredi 8 mai.

Une lueur d’espoir dans un tableau qui se noircissait dernièrement : l’Europe avait connu une hausse de ces rejets en 2017 (+ 1,8 %) et en 2015 (+ 0,7 %), interrompue par une très légère baisse en 2016 (− 0,4 %). Or ces émissions sont la principale cause du réchauffement climatique d’origine humaine.

Selon un représentant de la Commission, cette baisse s’explique par un recours accru aux énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse) dans la production d’électricité au détriment du charbon et du gaz naturel, qui accusent un déclin.

De plus en plus d’Etats membres se sont engagés dans une sortie du charbon (la France a annoncé fermer ses centrales en 2022, le Royaume-Uni en 2025, les Pays-Bas en 2029, etc). La consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation a également diminué entre 2017 et 2018. En revanche, les émissions liées aux transports, en hausse ces dernières années, « demeurent préoccupantes ».

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« Emissions revenues à leur niveau de 2014 »

Ces bons résultats cachent toutefois de grandes disparités. Dans le détail, vingt des vingt-huit Etats membres enregistrent une diminution de leurs émissions, essentiellement au Portugal (− 9 % par rapport à 2017), en Bulgarie (− 8,1 %), en Irlande (− 6,8 %), en Allemagne (− 5,4 %) et aux Pays-Bas (− 4,6 %). A contrario, huit pays voient leurs rejets augmenter, en particulier en Lettonie (+ 8,5 %), à Malte (+ 6,7 %), en Estonie (+ 4,5 %), au Luxembourg (+ 3,7 %) et en Pologne (+ 3,5 %).

La France se classe un peu au-dessus de la moyenne, avec une baisse de 3,5 %. Une inversion de tendance notable (les rejets avaient augmenté de 3,2 % en 2017) grâce à un recours plus important aux renouvelables et à une baisse de la consommation d’énergie. Elle pèse pour 10 % des émissions de CO2 de l’UE, de même que la Pologne et l’Italie, derrière le Royaume-Uni (11 %) et surtout l’Allemagne (22 %).

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